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Réponse: Histoires d'un village de France de sottephie, postée le 04-01-2007 à 21:37:14 (S | E)
La nouvelle du prochain mariage de Paloma, la Belle des Champs - qui, depuis son plus jeune âge, baguenaudait dans les pâturages - et de Cédrik, le psy parisien, se répandit très vite dans tout le village... Evidemment, Gaston s'empressa d'aller le raconter à sa Vache qui Rit et qui parle! Un mariage à Perignac, cela faisait si longtemps que ce n'était plus arrivé!
Il aurait lieu au début de l'été.
Voilà qui avait de quoi rassurer Marie Harel, la bigote du village, dont les fenêtres donnaient sur le Lac de Cancoillote, rebaptisé par ses soins Lac des Amants, qui passait une partie de son temps à épier les amoureux s'y donnant rendez-vous et une autre, à prier pour la rédemption de leurs âmes... Pour rien au monde, elle n'aurait avoué qu'elle aurait adoré, une seule fois dans sa vie, être à leur place!
Une grande table, longue, longue, longue, serait dressée dans le verger de Fernand, sous les pommiers en fleurs. Ce serait un buffet pains et fromages. Sottephie pensa qu'il faudrait qu'elle veille à ce que ses enfants ne viennent pas à la noce avec Roquefort et Mimolette, les deux souris blanches dont ils avaient du mal à se séparer...
Le mariage serait célébré par le Père Joseph, en l'Eglise St-Marcellin & St-Nectaire, une des rares églises de la région qui ait un toit de Chaumes. On mettrait des banderoles, des rubans, des fleurs des champs un peu partout dans le village. Il faudrait aussi songer à débarrasser la rue principale, la Chaussée aux Moines, de tous les Crottins de Chavignol, le vieux cheval de Fernand, qui avait la fâcheuse habitude de laisser des traces de son passage.

Cédrik avait déjà choisi ses témoins : Victor & Berthold, deux amis d'enfance. Paloma ne s'était pas encore décidée, ne voulant froisser aucune susceptibilité.

Sottephie se dit que c'était l'occasion rêvée de ramener au village la soeur de son défunt mari, Hélène, qui avait quitté Perignac quelques années auparavant, pour suivre en Bourgogne, son mari anglais, négociant en vins... Elle habitait à Dijon, à présent, et tout le monde l'avait surnommée Aunt Mustard, qui se transforma peu à peu en Hot Mustard, parce qu'elle avait un humour un peu piquant et un inégalable sens de la répartie! En plus, elle savait très exactement quels vins servir: des années de dégustation en compagnie d'Andrew, en avait fait une oenologue avertie.
Mathilde, la femme de Gaston, se chargea de dresser la liste des fromages. Et des convives.
Quand elle ne priait pas, Marie Harel fabriquait les meilleurs camemberts au monde; elle serait donc mise à contribution... Pedro et Suila amèneraient des spécialités espagnoles: du Roncal, du queso de Cantabria, de la Murcia; il y aurait aussi des fromages anglais: du Cheddar & du Stinking Bishop,et peut-être du Blue Stilton. Et - pour un mariage, cela s'impose! - des Brins d'Amour, savoureux fromages du pays d'Antoine. Un peu d'emmental et de fromage de Herve complèteraient le plateau.
Fernand se chargerait bien sûr de fabriquer des pains plus originaux et plus savoureux que jamais.
Quelqu'un fit remarquer qu'il faudrait penser à la musique, pour la fin de la soirée. ! Mais c'est sûr! Il y avait Laurent, le fils de Claire et Pierre, qui était devenu un artiste renommé! Lawrence Camus & his Camusettes, c'était lui (et ses danseuses)... Il était à présent surbooké, se produisant partout dans le monde, plébiscité du Canada au Japon et de Norvège au Cameroun, et il n'était pas sûr qu'il puisse se libérer à la date du mariage. Mais il était l'ami d'enfance de Paloma et il était à peu près certain qu'il ne raterait cette journée pour rien au monde! Paloma s'empressa de lui envoyer un mail.

La fête aurait lieu à l'extérieur... il restait donc à espérer que le soleil Brie! Sinon, quel Epoisses!


Réponse: Histoires d'un village de France de entik, postée le 05-01-2007 à 19:49:58 (S | E)
La nouvelle du mariage de Paloma et de Cedrik enthousiasma tout le village sauf Léon qui fut très déçu par les désistements de Roseline et de Mamouzel.Il en fut si affécté qu'il consulta notre brave docteur Entik .Ce dernier lui parla longuement puis lui conseilla tout simplement de se munir d'un ordinateur , de s'inscrire à un site de rencontres à la recherche d'une âme soeur.La solitude, lui dit-il, est la prison du coeur! ç'est aussi la prise en otage de soi-même!.Sitôt dit ,sitôt fait,Léon déboursa à contre coeur une coquette somme pour acquérir un ordinateur dernier modèle ,le top du top!Sottephie, considérée à juste titre comme la Bill Gates(génial unformaticien fondateur de microsoft )de perignac se chargea de l'initier à l'informatique et de parfaire sa formation:
-Ecoute Léon! lui dit-elle, un ordinateur ce n'est pas un tracteur!tu dois le manier avec tact et douceur.Sache que les signes et les images sont les deux grandes voies de la communication entre les hommes à travers l'espace et le temps. Comme un grand enfant, Léon découvrit le monde de l'internet et fut émerveillé par cet écran magique qui le reliait au monde entier.Il s'inscrivit à un site de rencontres très sérieux et rédigea un texte libellé ainsi:
-jeune homme, cultivateur, agé de 26 ans, sérieux et dur au labeur, possédant 20 vaches, 50 brebis, un poulailler, un potager, un vaste lopin de terre, un tracteur et une belle maison cherche jeune femme sérieuse, assez jolie, bonne cuisinière, de bonne constitution physique pour relation durable.Expérience dans les travaux de champs,connaissances en élevage et traite de vaches souhaitées.Et pour agrémenter son texte il rajouta le poème suivant:
-Je souhaite dans ma maison
Une femme ayant sa raison
Un chat passant parmi mes livres
Des amis en toute saison
Sans lesquels je ne peux vivre.
Une semaine après, et contre toute attente, il reçut un message émanant de Bulgarie.Il ouvrit sa messagerie électronique et bondit de joie à la lecture de ces mots:
-Cher monsieur!je m'appelle Alliocha Sarkotchev ,je suis âgée de 25 ans ,je travaille dans la ferme de mes parents .Je suis blonde aux yeux bleus, de bonne constitution physique, aimant les travaux de ferme et des champs, sensible ,romantique et aimant comme vous la poésie.J'aimerais bien venir à Perignac pour faire votre connaissance.Signé: Alliocha.
Léon n'arrivait plus à se contenir, un immense bonheur emplit son coeur et ne retrouva le sommeil qu'après avoir ingurgité un somnifère.


Réponse: Histoires d'un village de France de entik, postée le 06-01-2007 à 19:23:15 (S | E)
Le bus numéro 25 ligne Bergerac-Perignac s'arrêta juste en face de la place du village .Une jeune femme en descendit.Elle avait les joues pleines et roses ,les cheveux blonds avec des jolies nattes bien tréssées sur les cotés et des yeux de couleur bleu azur tout ronds comme des agates.Elle portait un chemisier à fleurs, une longue jupe bariolée et portait des souliers rouges à hauts talons.C'était Alliocha qui venait de sa lointaine Bulgarie.Son accoutrement et sa valise en carton ne pouvaient passer inaperçus;tout le monde se retournait sur son passage.On lui indiqua le chemin de la ferme de Léon qui l'accueillit à bras ouverts.Son ardeur au travail et sa bonhomie firent merveille et lui valurent toute l'estime et l'amour de Léon qui était aux anges.Son caractère enjoué s'accomoda très vite avec la mine toujours renfrognée de Léon.Mathilde fut toute heureuse de se retrouver avec deux vigoureux bras supplémentaires pour les travaux ménagers.Seul Gaston ne semblait pas tellement apprécier cette nouvelle venue qui parlait très mal le français en roulant les R et travaillait tout en fredonnant des chansonnettes bulgares qu'il ne comprenait guère.Léon décida d'èpouser Alliocha malgré les réticences de son père.Il publia les bans de leur mariage à la mairie et à l'église et tous les habitants du village furent heureux d'apprendre que Léon affublé pendant lontemps du sobriquet de l'enfant terrible du village est devenu l'homme le plus sage et le plus adorable de Perignac.


Réponse: Histoires d'un village de France de mamouzel14, postée le 08-01-2007 à 13:16:46 (S | E)
Après un petit moment d'absence Mamouzel qui avait rendu une petite visite à ses parents histoires d'oublier un peu Pérignac avec son cortège de vache qui parle et rit, des poules, de canards et d'ânes, ses fêtes à n'en point finir,ses intrigues et colportage de tout genre.
La nouvelle année elle l'aborde avec sérénité et beaucoup de sagesse car une année qui commence signifie un an de plus et pas de plus vers la tombe il faut bien s'amuser mais ne pas occulter la réalité de la vie.
Elle a appris qu'enfin avec les conseils d'Entik l'ecolo-medecin Léon s'est trouvé une âme soeur,elle était contente parce que au fonds même si elle ne s'intéressait pas à lui, elle était quand même sensible au fait que toute personne a besoin d'une âme soeur quelque soit ce qu'il paraît être. Le vieux Gaston bien que réticent doit se convaincre que passer cette aubaine son Léon aura du mal à se trouver une qu'il voudra accepter.
A Sottephie, je n'ai pas oublier de lui ramener du bon chocolat de Côte d'Ivoire à elle et à ses enfants (mes petits neveux.) Elle a été très enchantée de me revoir après un dur labeur passer à faire distribuer les courriers de fin d'année Dieu seul sait combien ils étaient nombreux.


Réponse: Histoires d'un village de France de entik, postée le 08-01-2007 à 21:12:48 (S | E)
Entik Fatigué et stressé en ce début d'année, se résolut à prendre quelques jours de vacances chez son frère jumeau à Paris,ville des arts et des lumières.Il affectionnait beaucoup cette ville pour ses grandes avenues ses immenses parcs,ses jardins verdoyants ,ses théâtres ,ses salles de concert et ses musées.Il aimait souvent répéter à son entourage:si Dieu me promettait le paradis je lui dirais:Paris !ç'est mon paradis!par contre, sa femme n'avait d'yeux que pour les grands magasins et les boutiques au grand désespoir de son mari qui s'arrachait les cheveux à chacune de ses courses très onéreuses.Avant de partir, il fit appel pour le remplacer à un jeune médecin sorti tout frais émoulu de la faculté de médecine de Montpellier.Son costume bleu nuit assorti à sa chemise blanche et sa cravate bleu clair,son accent méridional et ses compétences en médecine furent très vite appréciés par les habitants du village .Le lendemain, il se rendit à la poste ,passage obligé de tout nouvel arrivant à Perignac.Il entra et vit Mamouzel assise le regard fixé sur l'écran de son ordinateur démuni d'un filtre de protection.
-Bonjours mademoiselle!lui dit-il!vous ne devriez pas abîmer de si jolis et magnifiques yeux verts!
-mais dites donc! monsieur! mêlez- vous de ce qui vous regarde!lui répondit-elle très séchement.
En levant son regard elle croisa le sien et eut le choc émotionnel de sa vie:mon Dieu !qu'il est beau et charmant se dit-elle.
-Vous désirez? cher monsieur!
-Je voudrais juste virer un chèque postal à Montpellier.
-Asseyez-vous et prenez place! .Je serai à vous dans deux minutes.
Elle regarda le chèque et son regard se posa sur le nom de l'expéditeur:docteur François Dujardin.
-Vous ne seriez pas le remplaçant du docteur Entik par hasard?
-Parfaitement mademoiselle....
-Mamouzel pour les intimes et pour vous servir.
Ils engagèrent une longue discussion à bâtons rompus sous le regard curieux et amusé de Sottephie et l'air goguenard de madame Amélie l'épicière du village.Après une demi-heure de conversation très soft, docteur François salua Mamouzel et la quitta en lui promettant de bientôt la revoir.

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Modifié par entik le 08-01-2007 22:18


Réponse: Histoires d'un village de France de paloma25, postée le 10-01-2007 à 11:31:56 (S | E)
Sottephie avait pris, comme principale résolution, de vivre pleinement chaque instant que la vie pouvait lui offrir. Elle voulait oublier le passé et ses fantômes qui venaient parfois la narguer. Mais elle commençait à s'ennuyer autant à la maison qu'au travail. Les enfants ayant repris le chemin de l'école, et, le ballet des cartes de voeux ayant cessé, Sottephie trouvait le temps long. Elle en parla à Mamouzel qui lui conseilla de reprendre une activité artistique ou sportive. De plus Mamouzel s'occupait très bien toute seule de la poste de Pérignac. Sottephie la remercia et une heure plus tard, elle se retrouva au bord du Lac des Amants, avec pour seuls compagnons, son chevalet, ses pinceaux et ses palettes de couleurs. Elle installa son matériel de peinture et commença à s'imprégner du paysage magnifique qui s'offrait à sa vue.
Au premier plan, juste devant elle, le lac étendait majestueusement sa surface lisse et brillante dans laquelle le soleil se mirait fièrement, la faisant scintiller de mille éclats dorés. Un peu plus loin, il y avait un bout de terrain plat traversé par un sentier qui menait à la forêt. Celle-ci, mystérieuse et secrète était enveloppée d'un silence que rien ni personne n'osait briser. Au dernier plan enfin, on pouvait distinguer un sommet enneigé qui semblait flirter avec le firmament. L'air était frais mais pas froid; le soleil, bien que pâle, s'était fait le complice de ce paysage onirique auquel il offrait généreusement sa lumière et sa douceur.
Sottephie ferma les yeux et se laissa envahir par ce sentiment que nous recherchons tous: la paix. Elle se sentait enfin sereine quand elle entendit un bruit de pas derrière elle. Elle se retourna et vit s'approcher Paloma, perdue dans les méandres de ses pensées. Sottephie pensa avec humour: " tiens, tiens, c'est Paloma, dont le nom même désigne le symbole de la paix, qui vient troubler la mienne".
- Bonjour Sottephie, joli temps n'est-ce pas?
- Salut Paloma, oui il fait bon et j'aimerais immortaliser cet instant en peinture. Et toi, que fais-tu là avec ce cahier, tu révises tes cours?
- Non, pas aujourd'hui; en fait ce cahier est devenu mon meilleur ami, c'est à lui que je confie mes sentiments et mes états d'âme; tiens regarde ce que j'y ai écris ce matin.
Sottephie prit le cahier ouvert et lut:

Pourquoi es-tu si loin de moi
Pourquoi n'entends-tu pas ma voix
Ni le souffle de mon coeur qui bat?
Il y a tant de personnes autour de moi
Mais aucune ne saurait troubler mes émois
Puisque c'est toi et toi seul que je veux.
Tu es loin de mes bras, loin de mes yeux
Et pourtant un amour mystérieux
M'insuffle mille instants heureux.

- Cédrik ne serait-il pas derrière tant de soupirs? demanda Sottephie
- Si, répondit Paloma en rougissant; il est à Paris et il me manque. Ce matin, il m'a téléphoné et m'a dit que son frère Entik l'avait rejoint, et qu'ils reviendraient bientôt ensemble. Cédrik aimerait louer un appartement et ouvrir un cabinet de consultation dans les environs.
A l'évocation d'Entik, Sottephie pensa: " tiens, je l'avais oublié celui-là, serais-je guérie de son amour insolent?". Elle fut interrompue dans sa rêverie par Paloma, qui était bien bavarde ce matin-là:
- Tu sais que Cédrik et moi allons nous marier au mois de juin prochain, et mon père m'a interdit de vivre avec lui avant le mariage. Et par-dessus le marché il me conseille de fréquenter l'église plus souvent.
- Voilà qui ferait plaisir à Marie Harel, notre bigote préférée, dit Sottephie en riant.


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Modifié par paloma25 le 10-01-2007 13:55


Réponse: Histoires d'un village de France de entik, postée le 10-01-2007 à 20:13:11 (S | E)
Docteur François très affable, sociable ,généreux et compétent fut très vite adopté par les perignaçais.Amélie l'épicière ne put s'empêcher de dire:
-enfin !nous avons un bon docteur qui nous change d'Entik ce présomptueux qui nous empoisonne l'existence avec ses problèmes d'écologie!
En fait, elle n'aimait pas Entik car elle n'a jamais oublié ses paroles qu'un jour il lui avait dites dans un accés de colère:
-Sachez! chère madame! que vous avez une maladie incurable qui provient de la méchanceté de votre coeur ç'est le goût de médire!
Docteur François était le fils unique de madame veuve Christiane Dejardin dont le mari périt dans un accident de la circulation. Elle ne s'en était jamais remise ,la pauvre!Seul l'amour excessif et exclusif prodigué à son fils lui a permis de vivre sans encombre.C'était une mère très possessive, une mère poule qui le couvait depuis son enfance et une maman dévoreuse qui suivait son fils partout où il allait et se trouvait en ce moment avec lui à Perignac. Le comble pour un médecin!il n'arrivait toujours pas à couper le cordon ombilical qui le reliait à sa mère.
Le soir, seuls à table, et se regardant face à face comme des chiens de faïence ,elle lui dit

-Chéri! tu ne devrais pas trop t'afficher avec cette postière aux yeux verts.Tu as vu comment elle est habillée et maquillée?ce n'est pas une fille pour toi.
- Ecoute maman!je ne suis plus un enfant! je pense que Mamouzel est tout à fait le genre de femme qu'il me faut .Je ne peux résister à l'attrait de ses magnifiques yeux verts ni à la vivacité de son esprit et ce n'est pas sa mini jupe ni son décolleté ou son rouge à lèvre un peu voyant qui me feraient changer d'avis.D'ailleurs! je voulais justement te dire que nous allons bientôt nous fiancer.
Christiane Dejardin poussa un oh! de stupeur et sut à ce moment précis qu'elle venait de perdre définitivement son fils .Elle eut un pincement au coeur et sentit un immense chagrin l'envahir.
Quelques mois plus tard, Mamouzel et Docteur François se marièrent dans la stricte intimité et Christiane voyant les yeux de son fils briller de bonheur versa quelques larmes entremêlées de tristesse et de bonheur.Ne dit-on pas que les larmes sont les pétales du coeur et la goutte qui fait déborder l'âme!
Plus tard,Mamouzel sut que le plus court chemin pour garder le coeur de son mari passe obligatoirement par celui de sa belle mère Christiane.


Réponse: Histoires d'un village de France de mamouzel14, postée le 11-01-2007 à 11:17:28 (S | E)
La musique tout comme la poésie adoucit les moeurs. Paloma en grande poétesse saura me donner un bon cour, pour me permettre de garder mon foyer ( même si je n'ai pas eu le temps de voir qui est ce mari?) en adoucissant le coeur de cette belle-mère un peu ringarde, qui veut s'immiscer dans la vie de son fils. Je crois il lui faudra trouver quelqu'un de son âge pour lui faire oublier son mari, ce qu'elle n'a jamais voulu d'ailleurs. La vie réserve des surprises comme chacun de nous a pu le constater un jour. Il ne faut pas désespérer tant qu'on sera toujours vivant.


Réponse: Histoires d'un village de France de entik, postée le 11-01-2007 à 18:22:00 (S | E)
Mamouzel ayant quitté Perignac pour suivre son mari fut remplacée à la poste par Lucien, un quinquagénaire originaire de Lyon.Il avait les tempes grisonnantes, les moustaches sel poivre, de fines lunettes arrondies qui dissimulaient des yeux marrons et malicieux.Sur son doux visage quelques rides accentuaient au coin des lèvres son demi- sourire qui ne le quittait jamais.Sottephie l'accueillit au début avec beaucoup d'indifférence .Au fil du temps, elle découvrit chez lui des qualités insoupçonnables.C'était un homme ,sincère, travailleur, généreux, très drôle et spirituel quand il le fallait et d'une grande culture .Elle ne lui reprochait qu'une seule chose :son mauvais goût pour les cravates qu'il portait.Un jour, elle prit son courage à deux mains et l'invita chez elle.Il se présenta le soir chez elle arborant une cravate où figuraient toutes les couleurs de l'arc en ciel avec un gros bouquet de fleurs et une tarte aux pommes à la main.Les enfants de Sottephie furent émerveillés par cet homme si bon , si charmant, si prévenant et qui connaissait tous les jeux de société qu'il avait partagés avec eux en fin de soirée.Il renta chez lui très tard , le coeur léger et heureux d'avoir passé une si belle soirée en compagnie de Sottephie et de ses enfants.
-Maman!pourquoi n'épouserais-tu pas Lucien ?il ferait un très bon mari pour toi et un bon père pour nous!dit Virginie à sa mère avec beaucoup d'insolence.
-Tais toi! idiote!on n' épouse pas un homme à la légère .Lucien est pour moi juste un collègue de travail.Et puis je ne l'aime pas.
-Peut-être que tu l'aimeras plus tard, maman! nous on l'aime beaucoup, ajouta avec beaucoup d'innocence, Fadette la toute dernière de ses enfants!
Sottephie envoya ses enfants se coucher au lit et regagna sa chambre en se disant:
-Ils ont peut-être raison les enfants! ce ne serait pas une mauvaise idée de mettre le grappin sur Lucien!


Réponse: Histoires d'un village de France de entik, postée le 12-01-2007 à 19:28:21 (S | E)
Entik seul dans son cabinet médical dans un moment d'évasion et de spleen prit une ordonnance et grifonna quelques vers pour exprimer son mal-être et ses espoirs :

Dans notre jardin les amélanchiers sont en fleurs.
Tu es partie me laissant seul avec mes pleurs.
Sophie!pour l'amour de Dieu ne t'en vas pas.
Mon amour te suivra partout pas- à- pas
Jusqu'à l'infini.
Tu sais!ton chat est toujours là, il t'attend.
Et ton joli canevas que tu aimes tant.
Au coin du feu ensemble nous parlerons
De nos amours.Et un jour nous partirons
Pour la Wallonie
Le soir,ses neurones mis à rude épreuve par une dure journée de labeur intellectuel, il dormit à poings fermés et au beau milieu de la nuit fit un terrible cauchemar.Il vit Sottephie la belle postière avec un tatouage sur son front le menaçant avec une énorme hache qu'elle brandissait à la main.Il poussa instinctivement un cri qui réveilla en sursaut sa femme .
-Qu'est-ce que tu as mon chéri!tu es malade?
-Non chérie!je viens juste de faire un horrible cauchemar.J'ai vu une femme avec un tatouage au front me menaçant avec une hache à la main.
-Qui était cette femme et quel était ce tatouage?lui dit-elle.
-Je n'ai pas bien vu cette femme, par contre le tatouage je m'en souviens très bien: ç'était un scorpion noir dans un cercle au pourtour rouge .
-La prochaine fois tu dormiras avec tes lunettes pour bien voir qui est cette femme!En ce qui concerne le tatouage, il s'agit d'un scorpion pris dans un cercle de feu.Sache que les scorpions préfèrent toujours se donner la mort en se piquant avec leur dard plutôt que de mourir par le feu.Le tatouage que tu as vu signifie que la mort rode quelque part.Entik sentit un froid glacial parcourir tout son corps et instinctivement il se couvrit de la tête au pied et essaya de se rendormir en se disant:mon Dieu! est-ce que Sottephie aurait l'intention de me tuer par hasard ?quel cauchemar!
-Qu'as tu donc mon chéri?Lui dit sa femme ,tu as peur de mourir.
-Non ce n'est pas la mort qui me fait peur mais je ne voudrai pas être là quand elle viendra,lui répondit-il avec une pointe d'humour pour cacher sa peur irraisonnée.
Le lendemain Entik se rendit à son cabinet et fut surpris de voir dans la salle d'attente Sottephie soutenant à bras- le- corps Lucien qui n'arrivait pas à se tenir debout.Il avait du mal à respirer.Il les fit rentrer dans le bureau de consultations, examina minutieusement Lucien qui présentait une crise d'asthme à dyspnée continue.Il lui fit en urgence une injection intra-veineuse qui atténua très vite sa crise.Pendant toute la durée de la consultation Entik avait remarqué que Sottephie avait du mal à retenir quelques larmes d'inquiétude qui embuaient ses yeux.Elle regardait Lucien avec une tendresse infinie.Entik entrevit une lueur inhabituelle dans le visage de Sottephie, ç'était la lueur de l'amour.Il comprit enfin la signification du cauchemar qu'il avait fait la veille.Ce n'était pas la mort qui rodait quelque part mais la fin de ses chimères et une nouvelle vie qui s'offrait à Sottephie,une vie que Lucien venu de sa lointaine région lyonnaise allait lui offrir.


Réponse: Histoires d'un village de France de entik, postée le 15-01-2007 à 19:20:19 (S | E)
C'est dimanche !Un timide rayon de soleil s'est frayé un chemin parmi les nuages épars pour illuminer l'étable de Gaston pour qui tous les dimanches se ressemblent.Il venait de traire toutes ses vaches et quitta son étable avec le sentiment du devoir accompli.La veille, il avait vu sa belle- fille Alliocha assise toute seule dans un coin de la cuisine, tenant sa tête entre ses mains et pleurant comme un enfant.Il est vrai que les larmes sont plus chaudes dans la solitude !Il s'approcha d'elle pour la consoler avec sa voix chevrotante et lui demander pour quelle raison pleurait- elle ainsi.Elle lui avoua qu'elle avait le mal du pays et que sa mère lui manquait beaucoup. Certes!Une mère est irremplaçable . Quand on perd une mère, on perd un sein qui vous nourrit, un visage qui vous sourit et une main qui vous bénit.Le coeur d'une mère est un puits profond où il y a toujours de l'amour, de la tendresse et le pardon pour ses enfants.Un proverbe danois dit à ce sujet :
Peu d'hommes valent un père, mais personne ne vaut une mère.Aussi, Gaston décida de l'emmener avec lui ce dimanche au marché hebdomadaire de Bergerac dans sa vieille camionnette.Il prit avec lui Dolly ,une brebis considérée par toutes ses congénères comme la brebis galeuse de l'écurie.Depuis son arrivée à la ferme , elle ne s'est jamais intégrée au troupeau .Gaston disait d'elle:Dolly n'est pas un mouton de Panurge !ç'est une marginale, une rebelle et une banlieusarde!Arrivé au marché de Bergerac, Gaston vendit Dolly à un prix alléchant et passa toute la matinée à flâner dans les rues de Bergerac en compagnie d'Alliocha.Il s'arrêta devant une belle boutique de vêtements pour femmes , donna à sa belle fille toute la somme d'argent qu'il avait récoltée et lui dit avec insistance:
-Alliocha !Prends tout cet argent et fais-toi plaisir en achetant ce qui te plait.
Elle acheta une jolie robe à fleurs qui lui allait à merveille, un sac à main en cuir et une belle paire de souliers assortis à sa robe.A la sortie du magasin , elle embrassa Gaston et lui dit pour la première fois :
-Merci papa!
De retour à Perignac, toute la famille savoura le soir un délicieux civet de lapin.A la fin du repas, Gaston interpella son fils Léon et lui dit:
-Tu travailles trop Léon! tu devrais prendre quelques journées de vacances !pourquoi ne partirais -tu pas en Bulgarie avec Alliocha?Je suis disposé à vous payer le voyage et tu as interêt à dire oui maintenant car demain je risquerai de changer d'avis!
Alliocha se leva de la table, le visage rayonnant de bonheur , enleva la casquette de Gaston qui ne le quittait jamais, l'embrassa sur le front avec respect et lui dit avec une infinie douceur:
-Oh!papa tu as les cheveux tout blancs ! je te remercie infiniment .Tu sais!ta bonté est la coquetterie de tes cheveux blancs et ta générosité ennoblit ton âme!
Gaston fut surpris et ému par ses paroles . Il remit sa casquette et dit à Alliocha:
-Mathilde ne m'a jamais dit de si belles paroles. Sache Alliocha ! qu'il y aura toujours pour toi une place dans notre maison et dans mon coeur.

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Modifié par entik le 15-01-2007 22:25


Réponse: Histoires d'un village de France de entik, postée le 16-01-2007 à 21:28:12 (S | E)
Entik connaît tous les habitants du village.Ce matin là, il fut intrigué par la présence dans la salle d'attente de son cabinet médical d'une femme assez jolie, âgée d'une quarantaine d'années qu'il n'avait jamais vue auparavant . Elle était élégamment vêtue et dégageait un parfum de jasmin envôutant et doux à la fois .Elle était assise, les jambes croisées à côté de son fils un blondinet âgé de douze ans environ .Il portait un costume en tweed gris- clair une chemise blanche et une cravate bleu- nuit et semblait s'ennuyer à mourir.Entik dont les enfants ont toujours eu une tenue débraillée et n'ont jamais porté de leur vie une cravate sourit à cet enfant qui répondit à son sourire par un timide :
- Bonjour docteur!
-Bonjour mon enfant !lui répondit-il et s'adressant à sa mère il ajouta:
-Bonjour madame !vous avez là un enfant très poli!la politesse est l'élégance et la grâce de l'esprit, madame!
-Bonjour et merci docteur!lui répondit elle d'une voix douce et mesurée.
Elle lui remit une lettre émanant de son frère jumeau Cedrik de Paris qui lui disait ceci:
Cher frère!
Je te serais reconnaissant de bien vouloir recevoir et héberger chez toi pendant quelque temps cette femme qui s'appelle Sylviane accompagnée de son fils Jérôme .Elle est originaire de Perignac.Ses parents ont quitté le village il y a très longtemps et furent nos voisins quand nous étions enfants.C'est une grande et célèbre comédienne de théâtre vivant à Paris et qui vient de perdre son mari à la suite d'une longue maladie.La mort prématurée de son mari l'a si profondément bouleversée qu'elle présente actuellement des troubles dépressifs inquiétants .Elle est sous traitement médical et je pense qu'un séjour à la campagne à Perignac, loin de Paris , du showbiz et des scènes de théâtre qui lui rappelleraient son défunt mari lui serait bénéfique.C'est une femme remarquable, d'une grande culture et d'une grande probité!
Je te prie de transmettre à ton épouse Catherine toutes mes amitiés .Embrasse les enfants de ma part.
Bien affectueusement, ton frère Cedrik.
Entik acquiesca et remit la lettre dans sa poche en se demandant dans quelle galère son frère l'a- t-il embarqué d'autant plus que Catherine perdait tous ses moyens et s'effaçait complètement face à des femmes plus séduisantes, plus élégantes et plus raffinées qu'elle.Et puis comment ses diables d'enfants et surtout le tout dernier, le Judas de la famille, vont-ils se comporter avec cet enfant qui paraîssait si mignon, si bien éduqué et si gentil?Les cannibales!ils vont le bouffer tout cru ,pensa-t-il!Ah!si au moins Cedrik mon fils aîné était là ,il pourrait m'aider à surveiller ses frères !


Réponse: Histoires d'un village de France de paloma25, postée le 17-01-2007 à 00:22:28 (S | E)
Ce que Cedrik, frère jumeau d'Entik, avait négligé de confier à ce dernier, c'est qu'au départ il voulait lui-même hébérger Sylviane et Jérôme afin d'avoir un oeil sur eux et de pouvoir leur faire suivre une thérapie, surtout à la jeune veuve. Mais la jeune fiancée de notre psychanaliste avait catégoriquement refusé, ce qu'elle regretta amèrement quelques jours plus tard. En fait sa jalousie maladive l'avait emporté sur sa bonté naturelle et son altruisme. Elle s'en voulut terriblement lorsque Cedrik avait décidé d'envoyer Sylviane et Jérôme à Pérignac. Cedrik avait très mal perçu la réaction égoïste de Paloma, et était devenu de plus en plus distant envers elle. Il restait tard le soir à son cabinet de consultation, et adressait à peine la parole à celle qui l'aimait éperdument. Paloma, ne pouvant supporter tant d'angoisse et de remords pris une décision catégorique, dont elle fit part à Cedrik via une lettre qu'elle laissa sur le piano, et qui disait:
- Mon cher et tendre époux,
pardonne-moi cet élan fou!
contrairement à moi tu n'es pas jaloux
et ce froid qui s'est installé entre nous
m'a fait comprendre tout à coup
que si je te perds, je perds tout,
alors pour me racheter je l'avoue,
j'ai décidé de te donner rendez-vous
là où j'avais croisé ton regard si doux.

Je retourne au village de Pérignac
où je profiterai du calme du lac
pour méditer et vider mon coeur
de tant de peine et de rancoeur
Mais si je vais là-bas maintenant
c'est surtout pour donner de mon temps.
Aider Sylviane et son enfant
est devenu mon devoir dorénavant,
je compte aussi sur l'aide de mes parents
qui, comme tu le sais, me manquent vraiment.

Paloma se rendit effectivement à Pérignac pour tenir compagnie et aider de son mieux Sylviane et Jérôme qui allaient avoir besoin de se sentir entourés.






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Modifié par paloma25 le 17-01-2007 11:35


Réponse: Histoires d'un village de France de entik, postée le 17-01-2007 à 19:31:24 (S | E)

Entik fit monter Sylviane et son fils Jérôme dans sa voiture et se dirigea chez lui non sans avoir emprunté au passage à la bibliothèque municipale de Perignac deux livres, le premier sur la politesse et les bonnes manières et le deuxième sur l'art de la table, destinés à son épouse et à ses enfants.Après les présentations d'usage ,Catherine fut très intimidée par cette belle femme d'un charme et d'une élégance inouïs et qui parlait si bien.Elle fit la moue mais se résolut à loger Sylviane et son fils Jérôme dans la chambre des amis ,une très belle et confortable chambre qui donnait sur des champs à perte de vue.Elle ne pouvait rien refuser à son beau frère Cedrik qu'elle aimait beaucoup.Contrairement à Entik ,Cedrik était un séducteur né, et Catherine lui reprochait souvent son libertinage et ses nombreuses conquêtes féminines. Il lui répondait toujours pour se justifier :
-mais Catherine! ce n'est pas moi qui court les jupons ce sont les jupons qui me courent après!
-Heureusement que Paloma a mis un terme à ses errements et à sa vie tumultueuse! disait-elle.
Les enfants d'Entik en voyant Jérôme n'en croyaient pas leurs yeux .Ils pensaient que ce genre d'enfant n'existait que dans les livres!il était si poli , si bien élevé et si sage que Judas le dernier fils d'Entik qui venait de lire le livre de Saint- Exupéry :le Petit-Prince, pensa que le sobriquet de petit prince lui allait trés bien .Tous les enfants d'Entik se promirent de refaire l'éducation de Jérôme et de le dévergonder un peu .
Le soir,Catherine se mit en quatre pour épater et rassasier Sylviane et son fils en préparant un repas typiquement marocain.Il y eut tout d'abord une harira qui est la soupe nationale du Maroc, ensuite une pastilla(feuilleté subtil à base surtout de pigeons et d'amandes,un mélange de sucré et de salé parfumé à la cannelle)et pour clore le tout ,un tajine de poulet aux abricots secs. Jérôme regardait avec curiosité et admiration ses plats multicolores en terre et au couvercle conique évasé vers le haut et qu'on appelle tajines.Ce fut un véritable repas de fête! En fin de soirée ,Jérôme prit un thé à la menthe et engloutit d'affilée une makroute et une baklawa(pâtisseries orientales à base de miel et d'amandes)qui lui valurent un regard réprobateur de sa mère désarmée devant la gentillese de Catherine.Il est vrai que le plus court chemin d'une personne à une autre, ç'est un brin de gentillesse!
Pendant tout le repas, Catherine n'a pas cessé de dire à Jérôme:
-Ne sois pas intimidé Jérôme!prends de ceci! prends de celà!ne crains rien! ma cuisine est très légère tu ne seras pas malade !et puis somme toute ,tonton Entik est docteur, il te soignera!


Réponse: Histoires d'un village de France de paloma25, postée le 17-01-2007 à 23:53:22 (S | E)
Ce délicieux repas terminé, Judas le cadet d'Entik et de Catherine proposa à Jérôme de se joindre à lui pour jouer à la Playstation; mais le fils de Sylviane déclina l'offre car il préférait relire les Contes de Perrault avant de se coucher. Judas lui éclata de rire au nez:
- pffff! Les Contes de Perrault, hahaha!! Pourquoi pas Don Quichotte pendant que tu y es!
Entik, en eut un haut-le-coeur et renvoya immédiatement son fils se coucher. Pauvre Entik! Il n'était pas au bout de ses peines avec ses enfants; il se reprocha une fois de plus d'avoir été tellement absent dans l'éducation de ses rejetons. Il demanda à Sylviane et à Jérôme d'excuser l'effronterie de Judas, et prit congé de ses hôtes; il voulait être un peu seul pour réfléchir au pétrin dans lequel l'avait poussé son propre frère.
Catherine et Sylviane passèrent un long moment à discuter de tout et de rien. Catherine nota que la jeune veuve avait une culture extraordinaire et une attitude très noble; au fond d'elle-même, elle se promit d'approfondir ses propres connaissances générales et d'adopter de nouvelles manières de conduite en s'inspirant de son invitée. Elle en était là dans ses pensées quand on sonna à la porte. Etonnée et un peu inquiète, se demandant qui pouvait bien venir chez eux à une heure aussi tardive, elle alla ouvrir la porte, et se retrouva nez à nez avec Paloma.
-Paloma? Mais que fais-tu là à cette heure-ci? Où est Cedrik?...
-Bonsoir Catherine, coupa Paloma, je suis seule pour le moment, je t'expliquerai plus tard. Est-ce que Sylviane et Jérôme sont là?
-Oui, entre donc, on discutera à l'intérieur.
En entrant dans le salon, Paloma vit Sylviane assise, les jambes croisées, une tasse de thé à la main. Quel raffinement dans le geste, quelle tenue!! Personne ne pouvait imaginer que cette femme venait de perdre son mari, si ce n'est en observant le vide qui troublait le fond de son regard.
-Sylviane!! Ecoutez, laissez-moi vous expliquer, vous me pardonnerez j'en suis sûre...dit Paloma de manière si rapide et si confuse que Catherine et Sylviane dirent à l'unisson:
-Mais calme-toi Paloma!
Celle-ci, à genoux devant Sylviane, baissa la tête, et laissa libre cours à l'émotion qui la submergea; elle versa toutes les larmes contenues depuis si longtemps!
Catherine la fit asseoir et lui demanda des explications. Paloma lui raconta tout, depuis l'arrivée de Sylviane et de Jérôme dans l'appartement parisien qu'elle partageait avec Cedrik, son refus de les loger,jusqu'à sa décision de revenir offrir ses services à ceux qu'elle avait lâchement rejetés. Sylviane fut émue par la candeur et la bonté de la jeune femme et lui dit combien elle lui en était reconnaissante mais qu'elle comptait sur le temps pour cicatriser sa douleur.
-Bien sûr, comme le dit la chanson, "avec le temps va, tout s'en va" mais je vous promets de rester à vos côtés au moins pendant votre séjour à Pérignac. On fera des ballades, du lèche-vitrine à Bergerac, et plein de choses, vous verrez, vous n'aurez pas le temps de vous ennuyer; et puis je t'aiderai aussi, Catherine, dans les tâches ménagères.
-Si tu y tiens, tu es la bienvenue, tu pourras même loger ici, car la maison de tes parents est assez éloignée d'ici. Au fait comment vont-ils?
-A vrai dire, je ne sais pas, je suis venue ici directement.
Surprise, Catherine lui demanda si elle avait eu des soucis avec sa famille.
-Non, pour l'instant il n'y a pas de problèmes mais quand mes parents sauront que je suis venue sur un coup de tête, sans Cedrik, et qu'en plus je logerai ici au lieu de chez eux, ça risque de les blesser dans leur orgueil, surtout mon père, tu le connais!
-Ne t'inquiète pas, Sylviane et moi te soutiendrons si besoin, n'est-ce pas Sylviane? dit catherine en se retournant vers son invitée. Mais celle-ci ne les écoutait plus, elle regardait dans le vide, les joues baignées de larmes.



Réponse: Histoires d'un village de France de entik, postée le 18-01-2007 à 19:30:13 (S | E)
Jérôme s'était défait de son costume- cravate pour endosser un pull-over et un short et ne quittait plus Judas le dernier fils d'Entik qui contrairement à ce que vous pensiez ne l'a point dévoyé mais appris un tas de choses que tout enfant devrait apprendre.Ils gambadaient toute la journée ensemble dans la campagne où Jérôme apprit tous les noms des fleurs, des plantes et des arbres .Il lui a appris à grimper dans les arbres , à chasser des papillons, à poser des pièges pour attraper des oiseaux et à chaque prise d'un chardonneret il lui disait:j'emprisonne les chanteurs et les artistes et je libère ceux qui ne savent pas chanter, ceux qui ont la voix cassée et les laissés pour compte. C'est ma loi! la loi de Judas!Il lui a appris à confectionner des jeux avec les éléments de la nature :un bout de ficelle, un bout de bois et de fil de fer lui suffisaient pour faire son bonheur .Il l'emmena à la forêt pour visiter son château, disait-il.C'était une belle cabane de bois qu'il avait construite avec beaucoup d'amour et de passion. Il lui apprit à reconnaître les diverses variétés de champignons, de fruits et de baies sauvages et à toujours s'en méfier.Il lui a appris à se familiariser avec les animaux de la ferme de Gaston qui aimait bien son père.En un mot, il lui a appris à vivre et à respecter la nature qu'aucun adulte en ville ne lui aurait mieux appris à connaître que lui.
Le retour de Paloma à Perignac fut très bénéfique à Sylviane qui se rétablissait de jour en jour et retrouvait le goût et la joie de vivre .Elles firent ensemble des randonnées pédestres dans la forêt et les environs de Perignac.Elles flânaient dans les vieilles ruelles escarpées du village à la recherche des souvenirs des maisons abandonnées et des noms de leurs anciens occupants. On dit que les souvenirs sont les parfums de l'âme .A la vue de ces vieilles demeures Sylviane fredonna un air d'une vielle chanson qui disait:Le souvenir ç'est l'image d'un rêve, d'une heure trop brève qui ne veut pas finir...Le soir, elles se rendirent au lac des amants et Sylviane se remémora le visage de Paolo le frère aîné de Paloma .Elle revit sa chevelure noire son teint basané et les belles mélodies de ses chansons corses .Elle avoua à Paloma qu'elle avait eu en ce temps là le béguin pour son frère.
-Je n'aurais jamais imaginé que ce gringalet pouvait plaire aux femmes ,lui répondit Paloma.Tu sais! il est à Ajaccio et compte bientôt venir à Perignac!


Réponse: Histoires d'un village de France de paloma25, postée le 20-01-2007 à 00:23:17 (S | E)
Jérôme et Judas étaient devenus les meilleurs amis du monde. Inséparables, tous deux continuaient à faire de la nature luxuriante de Perignac le cadre de leur apprentissage champêtre. Quand ils étaient fatigués de traquer les oiseaux et d'arpenter la forêt, ils s'asseyaient sous un arbre et Jérôme faisait la lecture à Judas. Celui-ci avait fait découvrir la réalité de la nature à Jérôme, et il découvrait à son tour le monde de l'imaginaire à travers contes et histoires.
Chaque soir, autour d'un bon dîner, Entik, sa femme, leurs enfants, Sylviane, Jérôme et Paloma passaient un agréable moment à déguster, discuter, plaisanter et rire. Comme ils avaient l'air heureux! Même Sylviane dont les yeux pétillaient de joie dans un éclat de rire semblait avoir oublié le chagrin causé par la perte de son mari. Mais toute cette bonne humeur n'était qu'une trêve dans le combat sans fin des soucis et autres tracas quotidiens.
En effet, quand chacun se retrouvait seul dans son lit, la joie se noyait dans l'océan de douleur qui submergeait chaque coeur.
Paloma, sans nouvelles de Cedrik depuis quelques jours, se demandait si elle ne venait pas de faire la plus grosse bêtise de sa vie en revenant à Perignac sans l'avis de son mari.
Sylviane, elle, se retrouvait entourée par les fantômes du passé qu'elle peinait à chasser.
Entik traversait une période de déprime légère, il n'avait goût à rien, se sentait fatigué, et pensait même rappeler son remplaçant François, mari de Mamouzel.
Seule Catherine semblait bien dans sa peau ces derniers temps; on la félicitait pour ses progrès culinaires et sa bonne humeur quotidienne. La présence de Sylviane lui avait redonné l'envie de vivre à fond sa vie de femme, d'épouse et de mère. Du matin au soir, elle n'arrêtait pas; elle s'occupait de l'entretien de la maison, du jardin, des repas et des enfants. Et elle n'oubliait pas de consacrer du temps pour se faire belle et désirable aux yeux de son mari Entik.
Sylviane et Paloma passaient beaucoup de temps ensemble et se faisaient même des confidences. Sylviane expliqua un jour à Paloma que parfois la douleur l'étouffait et qu'elle ne savait que faire. Celle-ci lui conseilla de coucher sur papier toutes ces sensations afin de s'en libérer.
Sylviane tenta l'expérience et voilà ce qu'un soir elle écrivit:

Aussi cruelle que soit l'absence
Je dois vivre et regarder devant;
Même si je ne le fais pas avec aisance
En tout cas je le fais pour notre enfant.
Le vide que tu as laissé est immense
Mais les souvenirs sont toujours présents;
Grâce à eux je retrouve toute l'essence
De notre amour si sincère et si puissant.
Nous avons partagé tant de moments intenses
Sachant que la vie s'arrête en un instant,
Sans préavis mais avec beaucoup de violence.
Combien me faudra-t-il donc de temps
Pour faire taire cet effroyable silence?




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Modifié par paloma25 le 20-01-2007 15:09


Réponse: Histoires d'un village de France de jhontheripper, postée le 20-01-2007 à 17:07:43 (S | E)
et un jours le village est attaqué par des truands et des gangsters venus de Coroleon mais heureusement qu'il y a des sampis ?? de entik car ces soumis pouvait lancer des balles partout et malheureusement les défendeurs de ce village ne pouvaient pas résister à l'envahisseur(e) alors les habitants ont dû quitter les villages pour aller en Chicago et pour reconstruire de nouveau leur village perdu

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Modifié par bridg le 27-01-2007 14:10


Réponse: Histoires d'un village de France de entik, postée le 20-01-2007 à 18:23:32 (S | E)
Judas et Jérôme se rendirent à la ferme de Gaston pour ramener des oeufs frais et du lait de vache à la maison .Judas vit Bernadette, miss Perignac, la vache préférée de Gaston. Il s'approcha d'elle et lui dit:
-oh!la belle vache!j'aimerais bien lui tirer la queue !et avant qu'il n'esquisse le moindre geste Bernadette qui avait horreur qu'on lui touche la queue la lui balança en pleine figure comme une gifle qui lui donna le tournis. C'était une sacrée vache Bernadette!et avait un caractère trempé dans de l'acier:
-Tu devrais surveiller ton langage mauvais garnement! lui dit-elle sans qu'il puisse l'entendre et regardant Jérôme qui riait à gorge déployée, elle ajouta:
-ç'a se voit blondinet que toi aussi tu n'as pas été nourri au lait de vache !Tu as dû certainement choper toutes les maladies dans ta petite enfance!tu parais si fluet et si fragile que tu me fais pitié!
Jérôme vit Magnétik le cheval de Gaston qui rappellez- vous avait remporté le grand prix annuel de Bergerac.Il s'approcha de lui , lui caressa affectueusement la crinière et dit :
-oh!comme il est beau ce cheval! j'aimerais tant monter dessus et faire une balade!
Antoine l'entendit et prit en sympathie cet enfant si mignon à croquer .Il lui proposa d'enfourcher le cheval et de faire une promenade avec lui dans les champs .Magnétik hennit de plaisir et accepta de bon coeur de prendre sur son dos cet enfant qui était si heureux que tous les anges du ciel participèrent à son bonheur .Il est vrai que le bonheur n'est qu'un instant de plaisir qui se vit et se sent et peut exister dans les choses les plus simples de la vie.
Sylviane se promenait ce matin là toute seule dans les ruelles de Perignac .Elle fut intriguée par la découverte d' une demeure avec une grande vitrine au rez de chaussée qui semblait toute neuve et contrastait avec les vieilles pierres de cette maison .Elle vit au travers de cette baie vitrée un homme d'une quarantaine d'années ,un pinceau et une palette à la main,devant une grande toile de peinture .Il était en train de peindre une femme la tête baissée et le dos voûté travaillant dans les champs .Il avait des cheveux très longs et blonds comme des épis de blé,une barbe hirsute, des yeux d'un bleu intense et de grandes mains blanches et barbouillées de peinture.Son regard croisa furtivement Sylviane puis s'attarda longuement sur elle. Il lui sourit et lui fit un signe de la main l'invitant à rentrer dans son atelier .Sylviane instinctivement franchit le seuil de cet atelier et traversa d'un pas nonchalent la pièce dont le parquet en bois ciré était jonchée de tableaux de peinture et de sculptures.

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Modifié par entik le 20-01-2007 23:02


Réponse: Histoires d'un village de France de paloma25, postée le 21-01-2007 à 01:03:27 (S | E)
Ce jour-là, Paloma avait décidé d'aider Catherine aux tâches ménagères et laisser Sylviane sortir seule. Il fallait que celle-ci réapprenne à vivre comme avant la mort de son mari. Sylviane était quelqu'un de très ouvert, toujours à l'écoute des autres; curieuse de nature, elle ne se lassait pas d'apprendre et de découvrir. Elle s'intéressait un peu à tous les domaines, mais elle était surtout attirée par l'art, de la littérature à la peinture, en passant par le cinéma et la sculpture; n'oublions pas qu'elle était actrice de son état, et qu'en définitive elle était dotée d'une grande sensibilité. De ce point de vue là, elle était assez proche de Paloma, c'est d'ailleurs pourquoi elles étaient devenues de bonnes amies. Mais celle-ci se confiait rarement à son entourage, préférant livrer ses secrets à son cahier qui ne la quittait pas mais qui se révélait être de moins en moins efficace pour calmer ses angoisses.
Elle était dans la chambre de Catherine et d'Entik où elle dépoussiérait les meubles quand elle tomba sur une photo, qui devait dater de cinq ou six ans et qui représentait Entik et son frère jumeau, Cedrik. Elle reconnut le sourire charmeur de son mari et une énorme vague secoua son coeur, elle se sentit soudain si seule au monde! Elle se voyait tombant dans un puits sombre, glacé et infini. Elle avait beau se débattre mais sa lutte était perdue d'avance, car comment combattre ce sentiment de solitude profonde qui vous prend à la gorge quand vous êtes si seul face à ce monstre sans pitié. Tout devint flou autour d'elle, elle ne sentait plus son corps, ni son coeur battre, elle avait beau crier mais elle n'entendait pas le son de sa propre voix.
Cependant Entik et Catherine entendirent ce cri déchirant de désespoir. Entik abandonna le match de football qu'il regardait à la télévision et Catherine débrancha le fer à repasser et tous les deux coururent jusqu'à la chambre d'où provenait cette plainte rauque, faible et puissante à la fois; c'était un cri d'abbattement et un appel au secours aussi. Ils trouvèrent Paloma recroquevillée près du lit, le corps secoué par un tremblement incessant, le visage en sueur (ou était-ce des larmes? ou les deux à la fois?). Entik et Catherine allongèrent la jeune femme sur le lit. Elle continuait de gémir pendant qu'Entik, lui ouvrait et examinait les yeux, il lui prit la tension, écouta le coeur affolé de la malade et décreta à l'intention de sa femme:

-c'est sûrement une crise de spasmophilie, elle doit manquer de magnésium et de calcium, et l'absence de son mari n'a fait que précipiter les choses. Aide-moi à la relever, je dois l'emmener à l'hôpital de Bergerac, je n'ai rien d'assez puissant ici, et là-bas on lui fera une intraveineuse, elle se reposera et se remettra vite d'aplomb.
-Oui, je suis d'accord avec toi, et une fois là-bas, tente de joindre ton frère et de lui expliquer la situation.
Catherine, encore choquée par l'état de Paloma, qui semblait en si bonne santé et pleine d'énergie, ramassa le cahier qui traînait au sol. Elle l'ouvrit et découvrit avec effroi un texte poignant de douleur:

- Voilà quelques jours que je ressens un étrange sentiment.
Je ne saurais le definir ni le nommer exactement.
Je sens mon coeur se remplir et déborder incessament
D'un vide glacial qui augmente constamment.
Celui qui pourrait m'en soulager est absent
Et le mal fait son nid et grandit inexorablement.
Pourquoi l'amour qui peut être parfois si grand
Fait-il souffrir les coeurs fous mais innocents.
Est-ce un crime que d'aimer passionnément
Ou bien faut-il encore et toujours faire semblant
D'être heureux, de faire croire qu'on vit pleinement
Même quand le coeur refuse de battre normalement
Parce qu'il sait que souvent on lui ment
En lui disant des mots calmes et rassurants,
En lui montrant la beauté du firmament
Et en le comparant à l'azur de l'océan.
Un coeur ne sait vivre que quand il est aimant
Encore faut-il que l'objet de son désir soit présent.




Réponse: Histoires d'un village de France de entik, postée le 21-01-2007 à 19:20:49 (S | E)

Sylviane alla à l'encontre du peintre qui l'accueillit avec un sourire attendrissant .
-Bonjour monsieur!lui dit-elle.
- Bonjour madame! appellez moi Vincent,Vincent Van Drik.
-Comme Vincent Van Gogh!le célèbre peintre hollandais. Ne seriez-vous pas aussi un hollandais?
-La comparaison avec Van Gogh est exagérée madame!Je suis d'une mère française et d'un père hollandais.Un franco-hollandais en quelque sorte.Et vous madame puis-je savoir votre nom?
-Je m'appelle Sylviane de Pontignac.Je suis une comédienne de théâtre à Paris.
-Ah!ça y est !ça me revient! lui dit-il en se frappant le front avec la main.je me disais bien vous avoir déjà vue quelque part. Il y a longtemps j'exposais mes oeuvres en plein air sur la grande place du Tertre dans le quartier de Montmartre à Paris et je me souviens avoir vendu un jour une de mes oeuvres à un riche américain qui m'avait donné une coquette somme d'argent.Je m'étais dit qu'un délicieux repas dans un restaurant très chic suivi d' un bon spectacle au théâtre me feraient énormément plaisir.Et ç'est ainsi que j'ai atterri au théâtre de Marigny à Paris pour assister à une pièce où vous teniez le rôle principal.Vous étiez sublime madame! votre jeu de scène fut un ravissement pour mon coeur et mon esprit.Etes-vous originaire de Perignac?
-Effectivement! je suis originaire de ce village mais je suis actuellement hébergé chez le docteur Entik.
-Ah!ce docteur écolo! cet utopiste un peu loufoque et fou sur les bords! mais très gentil au fond.C'est d'ailleurs lui qui a persuadé Emile le maire de Perignac de m'attribuer cet atelier. Voudriez- boire quelque chose?
-Ah!non merci !je prends des médicaments et l'alcool m'est fortement interdit.
-Seriez-vous souffrante Madame?
-Je viens de perdre mon mari et sa mort m'a énormément affectée.
Sylviane n'a pu s'empêcher à ce moment là de retenir une larme qui coula le long de sa joue et notre artiste- peintre lui remit un mouchoir avec beaucoup de délicatesse.
-Vos peintures sont très belles! lui dit-elle pour réprimer son chagrin. vos tableaux sont comme un miroir où l'on reconnaît quelque chose de nous même et qu'on ignore. C'est vrai ce qu'a dit Léonard de Vinci :la peinture est une poésie muette et la poésie, une peinture aveugle!
-Merci madame!ç'est vrai je peins la vie pour que ma peinture soit plus vivante et exprime les émotions les plus profondes de mon coeur. Mais Sylviane!je constate que vous avez un gros chagrin sur le coeur .On dit que les chagrins sont comme les éclipses lunaires :la lune se met en face du coeur qui ne transmet plus sa lumière.J'aimerais tant faire votre portrait si vous consentez.Votre visage reflète une grande mélancolie que je n'ai vue nulle part ailleurs.
-Volontiers Vincent! mais il se fait tard et je dois rentrer chez moi.Ce sera pour un autre jour.
Sylviane repartit avec une sensation de bien-être qu'elle a éprouvée en compagnie de cet artiste- peintre et ce pour la première fois depuis la mort de son mari.


Réponse: Histoires d'un village de France de paloma25, postée le 22-01-2007 à 13:11:15 (S | E)
Au moment même où Sylviane franchissait la porte de la maison d'Entik, Cedrik, à quelques centaines de kilomètres de là, franchissait celle de son grand appartement parisien qui donnait sur la Seine. Il avait fini sa journée de consultations, et alla s'installer dans le salon, non sans avoir choisi la compagne de sa soirée: une bouteille de vin! Il n'avait envie de rien, il voulait juste oublier que sa femme était loin et qu'il se sentait si seul sans elle. Il se mit à écrire :

- L'amour-propre, quelle bêtise est-ce là!
au lieu de la rejoindre là-bas,
me voilà seul et aux abois,
luttant contre ma fierté,
me cachant la vérité,
me rendant aveugle et sourd
à ses yeux, à sa voix qui m'entourent,
refusant toute tendresse, toute douceur,
fermant mon âme et mon coeur au bonheur,
me perdant dans les sentiers de ce leurre
qui n'est autre que mon orgueil destructeur!

Puis il reprit sa bouteille de vin et avala une longue gorgée. Il savait bien que boire n'arrangerait rien, mais ce soir-là, il préféra noyer son chagrin dans cette bouteille plutôt que de broyer du noir. Il y a si longtemps qu'il n'avait pas bu ainsi, Paloma n'acceptant pas qu'il s'enivre; il commençait à se sentir plus léger, mais ce n'était qu'une illusion, il se mentait à lui-même, il se faisait du mal tout en pensant se faire du bien. Il buvait au goulot de la bouteille et en avait déjà ingurgité une bonne moitié quand le téléphone sonna; il décrocha et dit d'une voix pâteuse:
- Allô? oups...
-Frérot? C'est Entik, tu as une drôle de voix...ne me dis pas que t'es en train de te saoûler!
-T'inquiète pas docteur, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, oups!! répondit Cedrik, hoquetant.
-Je t'appelle pour te prévenir que Paloma est à l'hôpit...
-Hein? Quoi? Co..comment ça? Que...que s'est-il passé? coupa Cédrik, comment va..va-t-elle? dis...
-Cedrik!! coupa le docteur, calme-toi, tout va bien, elle est juste très fatiguée, moralement et physiquement, alors débrouille-toi pour venir la voir. Cependant je te conseillerais d'attendre demain pour prendre la route, tu n'es pas en état de conduire!
-Mon dieu, qu'ai-je fais de ma colombe?!! sanglota Cedrik.
Entik le rassura de nouveau et raccrocha. Cedrik, lui, avait l'impression d'avair reçu un seau d'eau glacée en pleine figure. Tout se passa très vite dans sa tête, il n'avait pas le temps de réfléchir aux détails; il décida de prendre le train de nuit en direction de Pérignac.
A minuit, le train l'emmenait plein sud vers celle qui l'attendait pour revivre enfin!
Le voyage étant long, le sommeil ne venant pas, il décida d'écrire:

-Pourquoi tant d'hypocrisie et tant d'orgueil
Quand l'amour ne devrait être que don de soi?
-Pourquoi ne pas réserver le plus beaux des accueils
Au sentiment le plus fort et le plus noble qui soit?
-Pourquoi rester là et ne pas franchir le seuil
De tant de bonheur qui nous tend les bras?
-Pourquoi ne pas composer tout un recueil
De nos éclats de rire et de nos émois?
-Pourquoi ne pas faire de chaque jour que l'on cueille
Tout un jardin de sourires et de joies?



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Modifié par paloma25 le 22-01-2007 13:15


Réponse: Histoires d'un village de France de mamouzel14, postée le 22-01-2007 à 17:08:15 (S | E)
Très tôt le matin Cédrik arriva à Bergerac où sa bien-aimée avait été internée avec un beau bouquet de fleurs de rosiers rouges et blanches pour exprimer l'ardeur et la pureté de son amour pour Paloma. A sa vue elle était déjà rétablie comme par enchantement, c'était ce qu'il lui fallait revoir sa moitié.
Elle se leva de son lit, tout sourire pour accueillir son prince charmant, ils s'entrelacèrent dans un long baiser comme pour dire qu'il était temps de se retrouver. Il prit le temps de lui écrire ce beau poème comme elle les aime tant.

A ma douce et blonde Paloma

Pourquoi Diantre m'as tu laisser seul dans la peur?
sans un mot aimable, ni douillet

je me noyais les soucis dans la bouteille
ma dulcinée tu restera graver a tout jamais dans mon coeur
je passais des nuits blanches et avais pour coussinet
le vin en bouteille .
Plus jamais tu ne laisseras seul dans la crainte
qui sera auprès de moi lors de mes complaintes
Ma douce Paloma, tu m'as beaucoup manqué.
Reviens pour le bouquet,
à l'occasion nous ferons un banquet.




Réponse: Histoires d'un village de France de entik, postée le 22-01-2007 à 20:12:16 (S | E)
Sylviane, de retour chez les Entik, leur fit part de sa rencontre avec Vincent l'artiste-peintre.
-Ah!Tu as été chez Vincent! Cet ermite qui passe son temps à peindre des tableaux invendables!Tiens!J'y pense on devrait l'inviter ce soir pour partager notre repas,lui dit Entik.
-Ah!oui!ce serait chouette d'avoir deux atistes à notre table !ajouta Catherine .On parlera surtout de théâtre et de peinture et ça nous changera de tes sempiternels et insensés projets d'écologie et tes morbides sujets de discussion sur les malades et l'hôpital.
Le soir venu, Catherine leur prépara un merveilleux repas franco-algérien.Ce fut tout d'abord une chorba légérement épicée(potage algérois de légumes)ensuite il y eut des boureks(pâtes fines et feuilletées farcies de viande, d'oeufs et de persil)un canard aux oranges de la Mitidja et pour finir des crêpes suzette(au jus d'orange)et des ktaifs (vermicelles qu'on appelle cheveux d'ange en forme de boules farcies d'amandes et de miel,un vrai délice!)Le pauvre Vincent qui était souvent contraint à la diète se léchait les babines en réclamant sans cesse des boureks et des ktaifs à Catherine.
Le lendemain, Vincent armé de son pinceau, de sa palette de peinture et de son chevalet fit le portrait de Sylviane en plein air au bord du lac des amants .
-Les eaux calmes et bleues du lac et la verdure des berges feraient mieux ressortir ta mélancolie , lui disait-il.Ta mélancolie est comme un mur édifié entre deux jardins.Il faut abattre ce mur et extirper cette maladie de ton âme.Sylviane! je te demande juste de ne pas trop bouger et de sourire.
Le portrait de Sylviane fut une pure merveille artistique.
Quelques jours après, Pedro Ramirez le restaurateur devenu maire de Torremolinos en Espagne et reconverti en un redoutable homme d'affaires, de passage à Perignac pour lancer son projet de station de ski , s'arrêta devant l'atelier de Vincent.Son regard fut attiré par le tableau de Sylviane accroché au mur de l'atelier .Il fut littéralement subjugué par ce doux visage aux traits si fins, illuminé par un sourire angélique et empreint d'une grande lassitude.Il franchit le seuil de l'atelier, y entra et salua Vincent.


Réponse: Histoires d'un village de France de entik, postée le 23-01-2007 à 19:51:01 (S | E)
-Buenas Dias!monsieur!s'exclama Pedro Ramirez.
-Bonjour!Monsieur lui répondit Vincent.Vous désirez quelque chose?
-Je voudrais vous acheter ce tableau accroché au mur ,lui répondit-il en lui désignant le portrait de Sylviane.
-Désolé cher monsieur!mais ce tableau n'est pas à vendre.Son prix est inestimable
-Dites votre prix et je serais preneur.
- Lo siento !C'est un cher souvenir et les souvenirs n'ont pas de prix à mes yeux!
-Et si je vous proposais un chèque de cent mille dollars ,accepeteriez-vous de me le céder ?
-Vincent qui n'avait jamais vu une telle somme d'argent de sa vie fut abassourdi et tenté par cette proposition.De nombreuses factures s'entassaient sur sa table et les délais de paiement ont largement expiré!Il ne put résister à cette offre mirobolante et accepta de se séparer à contrecoeur du portrait de Sylviane si cher à ses yeux .
-Pourrais-je connaître le nom de ce portrait?lui demanda Pedro Ramirez.
Vincent réfléchit un instant puis se résolut à le lui dire car il le saurait tôt ou tard et je ne voudrais pas passer pour un fieffé menteur, se dit-il!.
-C'est le portait d'une amie!ç'est celui de Sylviane de Pontillac, une comédienne de théâtre .
Pedro Ramirez repartit chez lui en Espagne heureux d'avoir déniché un si joli tableau et persuadé qu'il venait de réaliser une très bonne affaire .En effet et vous n'allez pas me croire ce tableau devint vite célèbre et fit le tour de toutes les grandes salles d'exposition de peinture du monde .Toutes les critiques le considéraient comme une oeuvre d'art contemporaine incomparable.Sylviane devint la Mona Lisa du troisième millénaire( Mona Lisa est le portrait de La Joconde célèbre tableau de Léonard de Vinci exposé au musée du Louvres à Paris).Ce tableau fit aussi la célébrité de Vincent notre bohémien artiste- peintre qui auréolé de son succés quitta Perignac pour aller s'installer à Paris.


Réponse: Histoires d'un village de France de paloma25, postée le 23-01-2007 à 21:07:47 (S | E)
Lucien, sa crise d'asthme passée, s'installa chez Sottephie, au plus grand bonheur de celle-ci et de ses enfants. Patient, méticuleux et même maniaque sur les bords, il aimait faire le ménage et la cuisine; il aidait aussi les enfants à faire leurs devoirs et jouaient avec eux. Malgré qu'il était l'homme que toute femme rêverait d'avoir à la maison, Sottephie ne voulut pas s'engager dans le mariage, préférant d'abord voir ce que la vie en commun leur réserverait. Ils se faisaient confiance, ne se cachaient rien ou presque.
Un soir, les enfants étant couchés, Lucien et Sottephie triaient un carton plein de livres. Celle-ci tomba sur un livre usé à force d'avoir été manipulé et dit à Lucien:
- Tiens, regarde Lucien, voici un roman qui a marqué mon adolescence: Le Grand Meaulnes, d'Alain Fournier; je l'ai lu et relu et à chaque fois j'ai tressailli à la fin du récit quand Augustin Meaulnes revient chez lui après plusieurs mois d'absence et découvre qu'il a un enfant mais que sa femme est décédée des suites de l'accouchement.
- Mets-le de côté, tu m'as donné envie de le lire même si tu as dévoilé la fin, dit Lucien en souriant; et ça qu'est-ce que c'est? demanda-t-il en dépliant une feuille tombée du livre; on dirait un poème, poursuivit-il.
Il le lut:

Par pitié, mon coeur, calme-toi
Ferme les yeux et repose-toi,
Oublie-le et endurcis-toi,
Arrête de souffrir et regarde-moi,
Tu me fais mal dans ton désarroi.
N'écoute plus ses douces paroles,
Ce ne sont que des mots qui s'envolent
Dans un tourbillon, une farandole,
Et qui viennent me rendre folle.
Et toi, mon coeur, tu t'affolles
Pendant que ma raison m'abandonne
Quand en moi sa voix résonne.

- C'est toi qui as écrit ça? demanda Lucien.
- Oui, répondit Sottephie avec calme, je l'avais écrit à un homme que j'aimais mais que mon coeur a fini par oublier.
Bien sûr, elle ne révéla pas l'identité de cet homme qui n'était autre que le docteur Entik.
Lucien, préférant changer de sujet, dit:
- Il est tard, allons nous coucher; demain tu iras travailler au bureau de poste; j'emmènerai les enfants à l'école et préparerai le déjeûner.


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Modifié par paloma25 le 23-01-2007 23:56


Réponse: Histoires d'un village de France de paloma25, postée le 23-01-2007 à 23:40:44 (S | E)
A la sortie de l'hôpital, Cedrik, chuchota à l'oreille de Paloma:
- fais tes valises, je t'emmène en Espagne dès ce soir!
Paloma en resta bouche bée, quelques larmes de joie débordèrent de ses yeux; Cedrik s'empressa de les essuyer et de dire:
- Oh non! Les larmes, c'est fini, je ne veux que des sourires, des rires et des délires. Prenons du temps rien que pour nous deux et amusons-nous comme des fous!
- Oh oui, ce sera génial!! Enfin l'Espagne! ça fait des années que je rêve d'y aller!
- Alors rentrons vite chez mon frère, prenons quelques affaires et en route! On prendra le train et une fois là-bas on louera une voiture et à nous l'Andalousie!!
Quand ils entrèrent chez le docteur Entik, tout le monde était déjà attablé: Entik, son épouse Catherine, leurs enfants, Sylviane et Jérôme son fils.
- Ah vous voilà? Pourtant d'après le professeur Duval tu devais rester un jour de plus à l'hôpital Paloma, dit Entik.
- Oui, mais à quoi bon puisque me voilà débordante d'énergie; en plus Cedrik a déchiré l'ordonnance qui devait me permettre d'acheter des antidépresseurs, dit Paloma en riant.
- Et puis on est juste de passage, on prend quelques affaires et on se fait un p'tit voyage dans le sud de l'Espagne! Qu'en pensez-vous? demanda Cedrik
- En voilà une bonne initiative, ce sera le voyage de lune de miel que vous n'avez pas encore eu l'occasion de faire, intervint Catherine.
Puis soudain, Sylviane se leva d'un bond et dit:
- S'il vous plaît, emmenez-moi avec vous; vous me déposerez là-bas avec Jérôme et je saurai me débrouiller seule!
Tous se retournèrent vers elle, étonnés par sa demande et le ton de supplication qu'elle utilisa.
- Ben....si tu veux, on n'y voit pas d'inconvénient, hein Paloma? dit Cedrik
- Tu seras toujours la bienvenue Sylviane, répliqua Paloma.
Entik intervint:
- Cedrik, je te conseille de te rendre chez notre cousine Suila, afin qu'elle vous héberge pour la première nuit au moins; si tu ne vas pas la voir, elle le prendrait mal, tu la connais!


Réponse: Histoires d'un village de France de entik, postée le 24-01-2007 à 20:01:16 (S | E)
Cedrik, Paloma, Sylviane et son fils Jérôme ont décidé de partir en Espagne chez Suila.
-Ta chorba, tes boureks (mets algériens)et ta pâtisserie orientale vont terriblement me manquer dit Sylviane à Catherine.
Judas remit une belle cage en bois et un canari à Jérôme en lui disant:
-En gage de notre amitié, je t'offre Caruso la voix d'or de Perignac et le chef d'orchestre de mes oiseaux et je te demande de ne pas faire comme moi.N'emprisonne pas les oiseaux! car un oiseau dans une cage ç'est la liberté en deuil!
Suila, chez qui la générosité est une seconde nature, les acceuillit à bras ouverts dans sa belle hacienda en Andalousie.Elle leur prépara un repas typiquement espagnol.Au début, ce fut un gazpacho(potage froid typiquement andalou)ensuite elle leur servit une zarzuela aux fruits de mer suivie de l'inévitable paëlla valencienne et pour finir une crème catalane(sorte de crème brûlée).Ce fut un délicieux et copieux repas!
Pedro Ramirez, le mari de Suila n'en croyait pas ses yeux!Sylviane était là! devant lui!C'est un signe du destin! Se dit-il.Dieu dans son infinie bonté a fait de Sylviane une divine créature.Aucun homme aussi insensible soit-il ne pourrait ne pas admirer ce visage aux traits si fins et ce regard illuminé et aussi doux que la clarté du jour qui embellit ses joues semblables à des pétales d'une rose. Depuis le début du repas, Pedro n'a pas cessé de contempler son visage. Chaque soir, il est hanté par ce visage et ce depuis qu'il a acheté ce tableau intitulé<< le lac des amants>> représentant le portrait de Sylviane, la nouvelle Mona Lisa, qui a fait la renommée de Vincent, notre bohémien artiste- peintre. Tout au long de la soirée, Suila vit dans le regard de Pedro une lueur inhabituelle ,la lueur de la passion et son sixième sens lui dit que son destin allait peut-être basculer pour toujours.Son coeur fut envahi par l'angoisse, le doute et l'incertitude.Elle murmura dans son fort intérieur une prière sous forme de poème:
ô destin si perfide et cruel
Epargne moi!Au nom du ciel!
Délivre mon coeur de son fiel.
Que ma vie ait le goût du miel.
Ainsi soit-il!
Que mon âme qui est en peine
soit apaisée, calme et sereine
Pedro!J'ai toujours été ta reine
Serais-je toujours tienne?
Ainsi sera-t-il?


Réponse: Histoires d'un village de France de entik, postée le 25-01-2007 à 20:25:06 (S | E)
On dit que Dieu a créé les femmes pour apprivoiser les hommes mais Il semble que Suila n'a pas su apprivoiser le sien.Elle eut ce soir là une discussion très orageuse avec Pedro.De rage et de dépit elle décida de partir le lendemain à Pérignac pour revoir sa mère et sa maison familiale qu'elle devait rénover et y séjourner les prochaines vacances d'été.La vie est une succession de moments heureux et moins heureux et visiblement elle était en train de vivre les moments les plus malheureux de sa vie .Pedro était son seul amour et son seul soutien. C'était sa vie !Se séparer de lui, ç'était l'agonie de sa vie amoureuse.Elle était terriblement jalouse!ç'est vrai! il n'y a pas d'amour sans jalousie, mais comme le dit si bien William Shakespeare:Oh! attention, monseigneur, à la jalousie; c'est le monstre aux yeux verts qui tourmente la proie dont il se nourrit.

Sylviane avait remarqué que Pedro sous l'effet de quelques verres de xérès et de rioja(vins espagnols) n'avait pas cessé de la regarder la veille avec ses yeux de braise. Craignant une défaillance de son coeur pour cet homme si séduisant avec ses tempes argentées et sa voix si chaude décida de repartir sur Paris et remonter sur les planches des scènes de théâtre qui lui manquaient tant.
Pedro, aveuglé par sa passion se rendit lui aussi à Paris prétextant des affaires urgentes à régler dans cette ville.Tous les soirs, il se rendait au théâtre où se produisait Sylviane et lui faisait envoyer de grandes gerbes de roses rouges qu'elle retouvait dans sa loge à chaque fin de présentation de la pièce sans indiquer son nom.Pedro le bougre, savait bien s'y prendre avec les femmes! il voulait entretenir le mystère de cet expéditeur anonyme pour mieux la séduire.Sylviane ,amusée et intriguée par cet admirateur ne put s'empêcher d'éprouver un sentiment étrange en recevant ce soir un bouquet de roses accompagné du poème suivant:
Ton doux visage m'est apparu à Perignac
Illuminé par les reflets des eaux du lac
A l'ombre du majestueux saule pleureur.
Je pense à toi des heures et des heures.
Ardemment.
Là-bas!Sous un clair de lune éphémère
Unissons nos voix en une seule prière
Pour partager nos larmes et nos rires
Nous vivrons pour le meilleur et le pire.
Je t'attends.




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