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The lake/Version I

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[POSTER UNE NOUVELLE REPONSE] [Suivre ce sujet]


The lake/Version I
Message de violet91 posté le 04-09-2016 à 17:56:57 (S | E | F)

Hello dear all , dear faithful company of translators and readers as well ( over 8 years for some of you , true fans of British , Irish and English-American literature .)
Hello dear visitors and welcome to you , newcomers , if you feel like joining the group with this new excerpt I have been thinking of selecting for ages ! One can't ignore this short story which stands among the best in American RAY BRADBURY ´s works ! ' Once seen , never forgotten ' . We already did ' All summer in a day ' which impressed and enraptured you so much , just unforgettable now ; what about discovering this gripping one too ? I would certainly advise you not to rush to the rest of the story on the net , for it needs some ( slow) rhythm to follow and should respect the process of things to be settled down with subtleness . Exactly how our memory works when thinking back upon distant past , childhood and nostalgia . La langue 's'instille' et installe la fascination de l'histoire ...
I 'll be reasonable here and take the opportunity of that dull rainy grey Sunday to put an end to my Summer break . I hope you are all well and had lovely holidays . Now back to work : school here is resuming , isn't it ?! Good luck to the workers already on the run and to the enthralled ( fascinated) members who will enjoy this piece of poetry !

---------

-------------------------The lake . Version I --------------------

The wave shut me off from the world , from the birds in the sky , the children on the beach , my mother on the shore . There was a moment of green silence . Then the wave gave me back to the sky , the sand , the children yelling . I came out of the lake and the world was waiting for me , having harldy moved since I went away .
I ran up on the beach .
Mama swabbed me with a furry towel . ' Stand there and dry ,' she said .
I stood there , watching the sun take away the water beads on my arms . I replaced them with goose -pimples .
'My , there' s a wind ,' said Mama . Put on your sweater , '
' Wait'll I watch my goose-bumps ,' I said .
' Harold , ' said Mama .
I put the sweater on and watched the waves come up and fall down on the beach . But not clumsily . On purpose , with a green sort of elegance . Even a drunken man could not collapse with such elegance as those waves .
It was September . In the last days when things are getting sad for no reason . The beach was so long and lonely with only about six people on it . The kids quit bouncing the ball because somehow the wind made them sad , too , whistling the way it did , and the kids sat down and felt autumn come along the endless shore . [ ...]
Sand blew up in curtains on the sidewalks , and the merry-go-round was hidden with canvas , all of the horses frozen in mid-air on their brass poles , showing teeth , galloping on . With only the music of the wind for music , slipping through canvas .
I stood there . Everyone else was in school . I was not . Tomorrow I would be on my way west cross the United States on a train . Mom and I had come to the beach for one last brief moment .
There was something about the loneliness that made me want to get away by myself . ' Mama , I want to run up the beach aways, ' I said .
' All right , but hurry back , and don't go near the water .'
I ran . Sand spun under me and the wind lifted me . You know how it is , running , arms out so you feel veils from your fingers , caused by wind . Like wings .
Mama withdrew into the distance , sitting . Soon she was only a brown speck and I was alone .
Being alone is a newness to a twelve-year-old child . He is so used to people about . The only way he can be alone is in his mind . There are so many real people around , telling children what and how to do , that a boy has to run off down a beach , even if it's only in his head , to get by himself in his own world .
So now I was really alone .
I went down to the water and let it cool up to my stomach . Always before , with the crowd , I hadn't dared to look , to come to this spot and search around in the water and call a certain name . But now ------
Water is like a magician . Sawing you in half . It feels as if you were cut in two, part of you , the lower part, sugar , melting , dissolving away . Cool water , and once in a while a very elegantly stumbling wave that fell with a flourish of lace .
I called her name . A dozen times I called it .
' Tally ! Tally ! Oh , Tally ! ' [ ...]

----------First excerpt from ' THE LAKE ' ( 1944) ' collected in 'DARK CARNIVAL ´( 1947) by RAY BRADBURY ( 1920 / 2012 )

-- --- --- -----l ------

J'ai bien conscience que l'extrait est un peu long et difficile ...mais cela me brise le coeur ou presque, d'opérer des coupures dans un style pareillement soigné , évocateur , unique . Vous dirai-je ( tièdement ) de choisir quelques petites lignes qui vous sembleraient ' trop conséquentes ' pour cette rentrée pas ordinaire ? Faites comme vous le sentez ...un peu de paysage peut -être ? Et ne vous sentez pas gêné par rapport à moi . Quand j'aime , vous le savez , rien ne m'arrête et ce me semble faisable ... ! L'essentiel est que vous entriez sous le charme de cette écriture si finement évocatrice , si sensible et y puisiez peu à peu le goût de lire la suite , puis toute la nouvelle ( plus tard , s'il vous plaît ) . The wonder of childhood . Companionship and loneliness. Le cristal des amours enfantines ...

Enjoy yourselves at discovering such a literary scene or reading it again ! It is definitely great ! See you .
Correction prévue vers le 23 Septembre .

-------------------
Modifié par lucile83 le 04-09-2016 21:03

-------------------
Modifié par webmaster le 28-09-2016 15:28



Réponse : The lake/Version I de tereda, postée le 09-09-2016 à 18:00:54 (S | E)
Dear Violet,
For a moment I was Harold, with the urge to run, the need to be alone, and let my imagination running on this beach almost deserted .. well written and full of charm.
This is my try.

La vague m'éloigna du monde, des oiseaux dans le ciel, des enfants sur la plage, de ma mère sur le rivage. C'était un pur moment de silence ; puis la vague me ramena au ciel, au sable, et aux cris des enfants. Je sortis du lac, où le monde semblait m'attendre, ayant à peine bougé depuis que je m'en étais allé.
Je courus sur la plage. Maman me frotta avec une serviette toute douce.
Reste ici et sèche toi, dit-elle. Je restai là, regardant le soleil absorber les gouttes d'eau sur mes bras. J'avais la chair de poule.
- Mm, le vent se lève, mets ton pull, me dit maman.
- Attends un peu, je regarde "mes poils qui se hérissent", je lui dis,
- HAROLD !
J'enfilai mon chandail, en regardant les vagues venir s'échouer sur la rive, mais pas n'importe comment ; régulièrement, avec un rythme d'une naturelle élégance. Même un homme ivre n'aurait pu s'étaler aussi joliment que ces vagues.
On était en Septembre. Aux derniers jours, quand tout devient nostalgique sans raison aucune. La plage semblait infinie, peuplée seulement d'à peu près six personnes. Les gamins s'étaient arrêtés de faire rebondir leur ballon, parce que quelque part, le vent les rendait tristes, trop tristes, en sifflant de cette façon, et les enfants restaient là assis, sentant l'automne venir le long de cette plage sans fin.
Le sable se soulevait en rafale sur le trottoir, et le manège était fermé, protégé sous sa toile, tous les chevaux transis dans ce vent sur leurs poteaux en laiton, montrant les dents, et galopant, avec pour seule musique, le chant du vent se glissant sous la toile.
Je restai là, tous les autres étaient à l'école. Mais pas moi. Demain, je prendrais la route de l'ouest en train pour traverser les Etats-Unis. Maman et moi nous étions venus à la plage pour un dernier et court instant.
Il y avait quelque chose dans la solitude qui me faisait vouloir m'en aller seul;
- Maman, je veux aller courir sur la plage, loin, je lui dis.
- D'accord, mais reviens vite, et ne va pas près de l'eau.
Je courrais. Le sable filait sous mes pieds et le vent me soulevait. Tu sais ce que c'est, courir, les bras libres, tu sens tes doigts comme des voiles, animés par le vent. COMME DES AILES !
Maman disparaissait au loin, assise. Bientôt, elle ne devint plus qu'une tâche brune et j'étais seul.
Etre seul à douze ans EST QUELQUE CHOSE, c'est une expérience personnelle. On a tellement l'habitude des gens autour. La seule façon de s'isoler est d'être seul dans sa tête ;il y a tant de personnes autour, qui disent aux enfants ce qu'ils doivent faire, et comment ils doivent le faire, qu'un garçon doit courir loin sur la plage, même si ce n'est que dans sa tête, pour être enfin seul, dans son propre monde.
Maintenant, enfin, j'étais seul.
Je me mis à l'eau et la laissai venir froide sur mon ventre. Auparavant, avec le monde autour, je n'avais pas osé regarder, ni venir à cet endroit et chercher autour, ni appeler un certain nom. Mais maintenant
L'eau est comme le magicien qui te scie par moitié ; il semble que tu sois coupé en deux, une part de toi, un mélange sucré est dissout quelque part. L'eau froide, et de temps en temps une vague qui retombe élégamment comme un drapé de dentelle.
J'appelai son nom - une douzaine de fois, je l'appelai : Tally, Tally ! oh Tally ! (...]
Extrait de ' THE LAKE ' ( 1944) ' collected in 'DARK CARNIVAL ´( 1947) de RAY BRADBURY ( 1920 / 2012 )
Thanks a lot



Réponse : The lake/Version I de eos17, postée le 13-09-2016 à 15:45:53 (S | E)
Hello dear Violet,
Very nice piece of poetry but not easy ! This is my try.

Le lac
La vague me coupa du reste du monde, des oiseaux dans le ciel, des enfants sur la plage, de ma mère sur le rivage. Ce fut un instant de silence absolu. Puis la vague me rendit au ciel, au sable, aux enfants hurlant. Je sortis de l'eau et le monde m'attendait, à peine changé depuis que j'étais parti.
Je courus sur la plage .
Maman me tamponna avec une serviette moelleuse. « Reste ici et sèche-toi » dit-elle.
Je restais là et observais le soleil faisant disparaître les perles d'eau sur mes bras. J'avais la chair de poule.
«  Oh,là, là, il y a du vent, prends ton pull, » dit maman.
«  Attends je regarde mes poils qui se dressent» dis-je.( ???)
« Harold » dit maman..
J'enfilai mon pull et regardai les vagues venir s'écraser sur la plage.Mais pas lourdement,avec une sorte de grâce innée (naturelle). Même un homme ivre ne pouvait pas s'effondrer avec autant d'élégance que ces vagues.
Nous étions en septembre . Pendant les derniers jours où les choses deviennent mélancoliques sans raison.
La plage était si longue et peu fréquentée avec, environ six personnes . Les enfants renoncèrent à jouer à la balle ( ballon prisonnier?) car le vent qui sifflait, d'une certaine façon, les rendait tristes, trop tristes. Ils s'assirent, devinant l'automne arriver sur la côte sans fin.
Le vent soufflait en bourrasques sur les trottoirs. Le manège était caché par une toile, tous les chevaux, gelés, en plein ciel sur leur mât de cuivre, montrant leurs dents, galopaient sur l'unique musique que faisait le vent s'introduisant sous la toile.
Je restais là. Tous les autres étaient à l'école. Moi non. Demain, je prendrai la route de l'ouest pour traverser les Etats unis en train. Maman et moi étions venus à la plage pour un dernier et court instant.
Il y avait quelque chose au sujet de la solitude qui me faisait vouloir partir seul. « Maman , je veux courir loin sur la plage » dis-je.
«  D'accord mais reviens vite et ne t'approche pas de l'eau. »
Je courais . Le sable tournoyait sous mes pieds et le vent me soulevait. Vous savez comment c'est, courir, les bras écartés. Avec le vent vous avez l'impression que vos doigts deviennent des voiles. Comme des ailes !
Assise, maman disparaissait avec la distance. Elle fut bientôt plus qu'une petite tâche marron et j'étais seul.
Etre seul est une expérience chez un enfant de douze ans . Il est habituellement entouré de monde. La seule voie possible pour s'évader est dans sa tête. Il y a tant de personnes autour, disant aux enfants ce qu'il faut faire et comment le faire ; qu'un garçon qui veut se sauver sur la plage, même si c'est seulement dans sa tête, doit se débrouiller dans son propre monde.
Aussi maintenant j'étais vraiment seul.
J'entrai dans l'eau jusqu'à mon ventre. Jamais auparavant, avec la foule, je n'osais regarder, venir à cet endroit et chercher dans l'eau, appeler un certain nom. Mais maintenant...
L'eau est comme un magicien, vous sciant par moitié. Vous avez la sensation d'être coupé en deux , une part de vous, sucrée, fondant et se dissolvant. L'eau fraîche, une fois de temps en temps, une vague délicate s'écrasait mollement avec un feston de dentelle.
J'appelai son nom. Une douzaine de fois je l'appelai.
« Tally ! Tally ! Oh, Tally ! »...
Extrait de "The lake' (1944) collected in " Dark carnival"de Ray Bradbury.
violet, je vais respirer l'air de l'océan.



Réponse : The lake/Version I de mamou3, postée le 19-09-2016 à 08:17:06 (S | E)
Hello Dear Violet, hello everybody !
Thank you for this new story !

The lake part I.
La vague me coupa du monde, des oiseaux dans le ciel, des enfants sur la plage, de ma mère sur le rivage.
Il y eut un moment de silence minéral. Alors la vague me ramena vers le ciel, la plage, les cris des enfants. Je sortis du lac et le monde m'attendait ayant à peine bougé depuis que j'étais parti. Je courus vers la plage. maman me tamponna avec une serviette duveteuse.
- Reste là et laisse toi sécher dit-elle.
Je suis resté là, regardant le soleil emportant les perles d'eau sur mes bras. Je les remplaçais par la chair de poule.
- Oh là là ! Il y a du vent a dit maman. Mets ton pull.
- Attends, je regarde ma chair de poule ai-je dit.
-Harrold a dit maman.
Je mis le pull et observais les vagues qui venaient s'écraser sur la plage. Mais pas maladroitement. Délibérément, avec une sorte d'élégance naturelle. Même un homme ivre ne pouvait pas s’effondrer avec une élégance pareille à ces vagues.
Nous étions en septembre. Dans les derniers jours quand les choses deviennent tristes sans raison. La plage était si longue et solitaire avec seulement 6 personnes. Les enfants arrêtèrent de faire rebondir leur ballon parce que, d'une manière ou d'une autre, le vent les rendait triste aussi, sifflant comme il le faisait et les enfants s'assirent et sentirent l'automne arriver le long du rivage sans fin(...).
Le sable faisait des rubans sur les trottoirs et le carrousel était caché sous une toile, tous les chevaux gelés, à mi-hauteur sur leurs poteaux en cuivre, montrant les dents et galopant. Avec pour seule musique celle du vent qui glissait à travers la toile. Je restai là. Tout le monde était à l'école. Pas moi. Demain, je serais dans le train en direction de l'ouest à travers les États-Unis.
Maman et moi étions venus sur la plage pour un bref et dernier instant. Il y avait quelque chose dans cette solitude qui me donnait envie de m'échapper de moi-même.
- Maman, j'ai envie de courir sur la plage ai-je dit.
- Très bien , mais dépêche-toi de revenir et ne t'approche pas de l'eau.
Je courus. Le sable filait sous mes pieds et le vent me soulevait. Vous savez comment c'est en courant bras écartés et vous sentez le vent passer entre vos doigts comme un voile. Comme des ailes.
Maman se mit à l'écart et s'assit. Bientôt, elle n'était plus qu'un petit point brun et j'étais seul. Être seul est une nouveauté pour un enfant de 12 ans. Il est tellement habitué aux gens tout autour. Le seul moyen d'âtre seul c'est en pensées. Il y a tellement de personnes sérieuses autour pour dire aux enfants comment et quoi faire, qu'un garçon doit courir loin sur une plage, même si c'est seulement dans sa tête, pour faire face à lui-même dans son propre monde.
Donc maintenant il était vraiment seul.
Je descendis dans l'eau et la laissa me rafraîchir jusqu'à l'estomac. Toujours avant, avec la foule, je n'aurais jamais osé regarder, venir à cet endroit, chercher dans l'eau aux alentours et appeler un certain nom. Mais maintenant...
L'eau était comme un magicien. Vous sciant en deux. C'était comme si vous étiez coupé en deux parts, une sucrée, fondante , se dissolvant petit à petit.
L'eau froide, une fois de temps en temps, avec une élégante vague hésitante tombait en une fioriture de dentelle.
J’appelai son nom. Une douzaine de fois, je l'appelai : Tally ! Tally ! Oh Tally !
The lake by RAY BRADBURY
Thank you again for this poetic story but not easy at all to translate !



Réponse : The lake/Version I de swan85, postée le 19-09-2016 à 22:15:41 (S | E)
Hello Violet
Voici ce que j'ai essayé de faire.

Le Lac
La vague me coupa du monde, depuis les oiseaux dans le ciel, les enfants sur la plage, ma mère sur le rivage. Il y eut un grand moment de silence. Puis la vague me rendit le ciel, le sable, les cris des enfants. Je suis sorti du lac et le monde m’attendait, ayant à peine bougé depuis mon départ.
J’ai couru sur la plage.
Maman me tamponna le corps avec une serviette duveteuse. « Reste ici et sèche-toi » dit-elle.
Je suis resté là, en regardant le soleil qui faisait disparaître les perles d’eau sur mes bras et j’attrapa ensuite la chair de poule.
‘Oh là là, le vent se lève, dit Maman. Mets ton pull ».
‘ Attends je regarde les effets de la chair de poule, dis-je.
‘ Harod’ me dit Maman.
Je mis le pull et regarda les vagues venir s’échouer sur la plage mais sans maladresse et plutôt avec élégance.
Même un homme ivre ne pourrait pas s’effondrer avec autant d’élégance que ces vagues.
Nous étions en Septembre. Dans ces derniers jours où tout devient triste sans raison. La plage paraissait si grande et esseulée avec seulement six personnes. Les enfants ne faisaient plus rebondir la balle parce qu’en quelque sorte le sifflement du vent les rendait tristes aussi.
Une fine couche de sable recouvrait les trottoirs, et dans le manège qui était caché par une toile, la majorité des chevaux étaient comme figés en plein ciel sur leurs mâts de cuivre, montrant les dents, galopant, avec pour seule musique celle du vent qui traversait la toile.
Je restai là. Tout le monde était à l’école. Je n’y étais pas. Demain je serai en train et traverserai l’ouest des Etats-Unis.
Maman et moi étions venus sur la plage pour un dernier et bref instant.
Il y avait quelque chose sur la solitude qui me donna envie de partir seul. « Maman, j’aimerai courir loin sur la plage », dis-je.
“ D’accord, mais reviens vite, et ne t’approche pas de l’eau”.
J’ai couru. Le sable tournait sous mes pieds et le vent me soulevait. Vous savez ce que c’est, en courant, les bras écartés avec la sensation que vos doigts sont des voiles, dû au vent. Comme des ailes.
Maman s’éloigna et s’assit. Bientôt elle ne fut plus qu’une petite tache marron et j’étais seul.
Etre seul est une nouveauté pour un enfant de douze ans. Il est tellement habitué à être entouré de gens. L’unique façon de s’en échapper est dans sa tête. Il y a tant de monde tout autour pour dire aux enfants ce qu’il faut faire et de quelle manière, qu’un garçon doit courir au loin sur la plage, même si c’est dans sa tête, afin d’être dans son propre monde. Maintenant j’étais réellement seul.
J’entrai dans l’eau et la laissa rafraîchir mon vente. Jamais auparavant, avec la foule, je n’avais osé regarder, venir à cet endroit et chercher dans l’eau et appeler un certain nom. Mais maintenant…..
L’eau est comme un magicien vous sciant par moitié. C’était comme si vous étiez coupé en deux, comme un sucre, se dispersant et disparaissant au loin. L’eau est fraîche, et de temps en temps une vague tombe avec élégance avec une garniture de dentelle. J’appelai son nom, une douzaine de fois je l’appelai.
« Tally ! Tally! Oh? Tally !”

A bientôt



Réponse : The lake/Version I de car2bar, postée le 20-09-2016 à 19:58:58 (S | E)
Le lac

La vague s’empara de moi et m’éloigna du monde, des oiseaux dans le ciel, des enfants sur la plage, de ma mère sur le rivage. C’était un moment de silence tendre. Puis, la vague me rendit au ciel, au sable, aux cris des enfants. Je sortis du lac et le monde m’attendait presque sans avoir bougé depuis que j’étais parti.
Je courus sur la plage.
Maman me frotta avec une serviette douce… « Reste ici et sèche-toi » dit-elle.
Je restai là, regardant le soleil volatiliser les gouttes d’eau sur mon bras. À leur place j’attrapai la chair de poule.
« Ça alors ! Le vent se lève » dit maman. Mets ton pull ».
« Attend j’observe ma peau. Mes poils s’hérissent » lui dis-je.
« Harold ». insista maman.
J’enfilai le pull et regardai les vagues qui venaient sur la plage. Elles ne tombaient pas gauchement, mais avec une sorte d’élégance délibérément naïve. Même un homme ivre n'aurait pu s'effondrer avec autant d'élégance que ces vagues.
On était en septembre. Aux derniers jours, quand toutes les choses deviennent tristes sans raison. Seulement six personnes environ sur la plage si longue et solitaire. Les gamins ne rebondissaient plus leur ballon, parce que d’une manière ou d’une autre le vent les rendait tristes et sa façon de siffler aussi. Ils s’assoirent et sentirent l’automne venir le long de ce rivage interminable. […]
Le sable se soulevait en rafales sur les trottoirs et le manège était couvert de toiles, tous les chevaux immobilisés en plein air sur leur poteau de laiton, montraient les dents, galopaient. La seule musique était le bruit du vent qui se glissait sous la toile.
Je restai là. Tous les autres étaient à l’école. Pas moi. Demain je prendrai la route de l'ouest pour traverser les États-Unis en train. Maman et moi, nous étions venus à la plage pour un bref dernier instant.
Il y avait quelque chose dans la solitude qui me donnait envie de m'en aller seul. « Maman, je veux courir sur la plage et m’éloigner » dis-je.
« D’accord, mais reviens vite et ne t’approche pas de l’eau » .
Je courus. Le sable tournait sous mes pieds et le vent me soulevait. On sait comment c'est, courir, les bras écartés. On a l’impression d’avoir des voiles entre les doigts agités par le vent. Comme des ailes.
Assise, maman disparaissait au loin. Bientôt, elle devint une tache brune et j'étais seul.
Être seul est une expérience nouvelle pour un enfant de douze ans. Il est tellement habitué aux gens autour de lui. La seule manière d’être seul est dans sa tête. Il y a tant de monde autour des enfants pour leur dire ce qu’il faut faire et comment, qu’un garçon doigt courir loin sur la plage, même si ce n’est que dans sa tête, pour arriver seul à son propre monde.
C’est ainsi que maintenant j’étais seul.
J’entrai dans l’eau et sentis sa fraîcheur jusqu’à l’estomac. Auparavant, au milieu de la foule, je n’avais jamais osé porter le regard sur cet endroit et venir chercher autour dans l'eau pour appeler un certain nom. Mais maintenant...
L’eau est comme un magicien qui vous scie. On a la sensation d’être coupé en deux, une moitié de votre corps se fond, se dissout comme le sucre. L’eau froide et, de temps en temps, une vague qui s’écrase élégamment en un feston de dentelle..
J'appelai son nom. Douze fois je l'appelai.
« Tally ! Tally ! Oh, Tally ! »...
Thank you dear Violet for this beautiful excerpt



Réponse : The lake/Version I de sundeep, postée le 23-09-2016 à 22:27:01 (S | E)
Merci Violet pour ce joli extrait. J'ai failli être en retard!

La vague m'isola du monde, des oiseaux dans le ciel, des enfant sur la plage, de ma mère sur le rivage. Ce fut un moment de silence inédit. Puis la vague me rendit au ciel, au sable, aux enfants qui criaient. Je sortis du lac où le monde m'attendait, n'ayant peu changé depuis que je l'avais quitté. Je remontai la plage en courant.
Maman me bouchonna avec une serviette moelleuse. 'Reste ici pour sécher', dit- elle.
Je restai là, observant le soleil qui aspirait les perles d'eau sur mes bras, faisant place à la chair de poule.
- Oh la la, il y a un de ces vents, dit maman. Met ton pull.
- Attend, je regarde ma chair de poule, répondis-je.
- Harold !, insista maman.
Je mis mon pull et j' observai les vagues montantes s'écraser sur la plage. Mais pas maladroitement. Intentionnellement, avec une élégance pleine de fraicheur.Même un soûlard n'aurait n'aurait pas pu s'effondrer avec autant d'élégance que ces vagues.
On était en septembre. Vers les derniers jours quand tout devient triste sans raison. La plage était si longue et si déserte, juste peuplée de six personnes peut-être. Les gamins s'étaient arrêtés de faire rebondir leur ballon sûrement parce que le vent les rendait tristes aussi -- à siffler de cette façon -- et ils s'assirent et sentirent que l'automne envahissait la plage à l'infini.
Le vent soufflait des rideaux de sable sur les trottoirs et le manège était recouvert d'une toile, tous ses chevaux gelés à mi-hauteur de leurs perches de cuivre, montrant leurs dents, toujours au galop. Accompagnés seulement de la musique du vent qui s'infiltrait dans la toile.
J'étais là. Tous les autres étaient à l'école. Pas moi. Demain je serai dans le train en route pour l'ouest, traversant les Etats-Unis. Maman et moi étions venus à la plage pour un dernier petit séjour.
Il y avait quelque chose dans cette solitude qui me donnait envie de m'éloigner seul. " Maman , je veux courir très loin sur la plage", dis-je.
- D'accord mais dépêche-toi de revenir, et ne t'approche pas de l'eau.
Je courrais. Le sable se défilait sous moi et le vent me soulevait. Vous savez comment c'est, courir, les bras écartés du corps et sentir des voiles accrochés à vos doigts: l'effet du vent. Comme des ailes.
Assise, maman disparaissait au loin. Bientôt elle ne fut qu'une tache brune et j'étais seul.
Being alone in/is a newness to a twelve-year-old child .
Pour un enfant de douze ans, être seul est une nouveauté. Il a tellement l'habitude d'être entouré. Le seul moyen de trouver la solitude est par son esprit.Il y a tellement de personnes réelles autour de lui qui disent aux enfants ce qu'il faut faire et comment il faut le faire qu'un garçon doit partir en courant au bout de la plage, même si ce n'est que dans sa tête, pour se retrouver dans son propre univers.
Voilà, maintenant j'étais vraiment seul.
Je rentrai dans l'eau et je laissai la fraîcheur monter jusqu'à hauteur de mon estomac. Jamais auparavant, entouré de la foule, je n'avais osé envisager de venir jusqu'à cet endroit et de chercher tout autour dans l'eau et d'appeler un certain nom. Alors que maintenant.....
L'eau est comme un magicien. Elle vous scie à moitié. Vous vous sentez coupé en deux, une partie sucrée, fondante, qui se dissout. Sur l'autre partie: l'eau fraîche, une fois de temps en temps, sous forme d'une vague très élégante vient y trébucher dans sa garniture de dentelles.
J'appelai son nom. Une douzaine de fois, je l'appelai.
- Tally, Tally, Oh Tally ...



Réponse : The lake/Version I de violet91, postée le 25-09-2016 à 16:00:30 (S | E)

Hello dear all , workers and readers ,
Toute la chaleur de mes remerciements à vous six , chères valeureuses , venues sur ce morceau ...de bravoure ! Bravo from the bottom of my heart !
Je réalise à m' y atteler que ce n'était pas si simple , en effet . A very nice moment of reading , no doubt [dt] , but not that easy to translate , maybe a strain , how shall I say ? Sorry for that : erreur d'appréciation, sans doute , mais désir de partager .
Si toutefois , en plus des traductrices convaincues, j'ai atteint l'objectif de faire retrouver ou découvrir aux ' faithful readers or some new ones ' le talent de Ray Bradbury dans ses nouvelles autres que de science -fiction ( cf . The Martian Chronicles ' studied in so many schools overhere and ' Farenheit 451 ' you probably all saw adapted into a great film by François Truffaut ) ...,donner envie de lire le recueil ' The October Country ' ou autres tout aussi prégnants et poétiques , je serai peut-être ' pardonnée ' d'avoir visé un peu haut et plutôt contente . En outre , je prévoirai almost a piece of cake next time !
- Toutes mes excuses de n'arriver finalement que ce matin ,décidément trop accaparée ce week-end . Grand merci à sundeep de m'avoir signalé une faute de frappe ' Being alone is ( et non ' in ' ) que vous avez gentiment su rectifier de vous-mêmes .

------ ----- Le lac . Version ...--------- ------

La vague m'arracha au monde , aux oiseaux dans le ciel , aux enfants sur la plage , à ma mère sur le rivage . Il y eut un moment de silence vert . Puis la vague me rendit au ciel , au sable , aux cris des enfants . Je sortis du lac et le monde m'attendait - à peine s'il avait bougé depuis mon départ ( mon éclipse ) .
Je remontai la plage en courant .
Maman me frictionna avec une serviette moëlleuse . ' Reste là , debout , pour te sécher ,' dit-elle .
Je restai là à observer le soleil qui avalait les perles d'eau sur mes bras, relayées par les marques de chair de poule .
' Oh là là ! ( Mon Dieu !) Il y a un de ces vents ! ' dit Maman . ' Mets ton chandail ! '
' Attends que je regarde mes poils se hérisser ! '
' Harold !' fit Maman .
J'enfilai le chandail et contemplai les rouleaux se former et échouer sur la plage . Mais sans maladresse . Délibérément ( au contraire ) , avec une certaine élégance verte . Même un homme ivre n'aurait pu ( ne saurait ) s'écrouler aussi élégamment que ces vagues .
On était en septembre . Lors des derniers jours où tout prend une tournure triste sans raison . La plage était si longue et solitaire seulement fréquentée par disons six personnes . Les gamins cessèrent de jouer au ballon car , curieusement , le vent les rendait tristes eux aussi , à siffler comme il le faisait ; ils s'assirent percevant l'approche de l'automne le long de ce rivage sans fin . [...]
Des rideaux de sable s'élevaient des trottoirs ; le manège était caché sous la toile ; tous ses chevaux de bois étaient figés à mi-hauteur sur leur axe de cuivre, montrant leurs dents et en plein galop . Avec pour seule musique , celle de ce vent qui se faufilait sous la bâche .
Je me tenais (encore) là . Tous les autres étaient à l'école . Pas moi . Demain je serais en chemin dans un train qui me mènerait vers l'ouest des Etats Unis . Maman et moi avions fait une dernière petite halte à la plage .
Il y avait en moi dans cette solitude comme une urgence à prendre le large , seul ! ' Maman , j'ai trop envie de parcourir toute cette plage , ' m'exclamai- je .
' D'accord , mais reviens vite et ne t'approche pas de l'eau ! '
Je m 'élançai . Le sable tournoyait (filait) sous moi et le vent me soulevait . Vous savez comment c'est quand on court , tout bras dehors : on a l'impression que le vent vous tisse des voiles depuis vos doigts écartés . Comme des ailes !
Maman au loin s'était assise à l'écart . Bientôt elle ne fut plus qu'un petite tache brune et (moi) j'étais seul .
Pour un enfant de douze ans , être seul est une découverte . Il est tellement habitué à être entouré . Son seul lieu d'évasion se trouve dans sa tête . Il y a tant de gens sérieux pour rabâcher aux enfants ce qu'il faut faire et comment le faire, qu'un garçon n'a plus comme solution pour fuir , que dévaler une plage , même si ce n'est que mentalement, pour se retrouver seul dans son monde à lui .
Donc maintenant , j'étais bel et bien seul .
Je descendis jusqu'à l'eau et la laissai me rafraîchir jusqu'à la taille . Toutes les autres fois , au milieu de la foule, je n'avais pas osé regarder , venir jusqu'à cet endroit , me mettre en quête dans cette eau et appeler un prénom bien précis . Alors que maintenant ...
L'eau est comme un magicien . Elle vous tronçonne . Il vous semble être coupé en deux : une partie de vous , la partie inférieure , devient sucre , fondante , se dissout . De l'eau fraîche et au gré des vents ( de temps à autre ) , une vague s'écroule avec une grande élégance pour finir en un feston ( un drapé ) de dentelle .
J'appelai son nom . Une bonne douzaine de fois , je l'appelai .
' Tally ! Tally ! Ohé ! Tally ! ´ [...]

-------- Traduit de 'The lake ' , a short story from ' The October Country ' written by brilliant RAY BRADBURY .
------------------------------ --

------There you are . Voilà pour ma proposition et pour ce soir . Your 'exhausted ' Violet ( after such a day ! ) qui n'a sans doute pas dit son dernier mot . Have a very soothing evening and my warmest thanks again for your courage and good work ! ( do not miss 'Philomena ' or ' For whom the bell tolls ' ' Pour qui sonne le glas ' , two great films or masterpieces on television ) . See you tomorrow , for I need a rest , too ...guess why ! Good night. xx



Réponse : The lake/Version I de violet91, postée le 27-09-2016 à 12:53:15 (S | E)
Hello dear all ,

Encore un peu en questionnement sur un ou deux points de ma traduction , je suis allée chercher l'officielle à la bibliothèque . Il en existait déjà une de Doringe ( pseudo ) parue en 1957 chez Denoël ; j'ai trouvé la deuxième chez le même éditeur , dans un épais volume ' Trois automnes fantastiques ', paru en 2002 . C'est à Brigitte MARIOT que l'on doit celle du ' Pays d ' Octobre ' La voici : on réalise une fois de plus, à quel point il est ardu et scrupuleux de rester aussi fidèle que possible à l'auteur . On comprend aussi pourquoi une traduction se fait parfois à deux et même qu'il existe des réunions de traducteurs , y compris de langues, cultures , pays différents qui discutent avec l'auteur(e) de leur compréhension respective et de ce qu'il/ elle a voulu vraiment signifier . ( cf. Une émission spéciale autour de Günter Grass , écrivain allemand ( ' Le tambour ' ) disparu l'an dernier ) . Un petit ajout , une suppression, la sensibilité ,le choix à faire qui peut vous 'torturer' , l'image parfaite ... Un vrai travail d'écriture ... Un beau résultat , en tout cas .

------------------- ------------- Le lac -------------

La vague me sépara du monde , des oiseaux dans le ciel , des enfants sur la plage , de ma mère sur le rivage . Il y eut un moment de silence vert . Et la vague me rendit au ciel , au sable , aux piaillements des enfants . Je sortis du lac . Le monde m'attendait ; il avait à peine bougé depuis mon départ .
Je courus sur la plage .
Maman me frictionna avec une serviette moëlleuse .
' Reste là et sèche-toi au soleil ! ' me dit-elle .
Je restai là , debout , à regarder les gouttes d'eau s'évaporer de mes bras et la chair de poule qui peu à peu les remplaçait .
' Mon Dieu , il y a un de ces vents , dit Maman . Mets ton pull .
- Attends que je regarde ma chair de poule , répliquai-je .
- Harold ! ' fit Maman .
J'enfilai le pull et observai les vagues monter et retomber sur la grève . Mais avec grâce . Délibérément , avec une sorte de verte élégance . Même un homme ivre n'aurait pu se laisser choir avec autant d'élégance que ces vagues .
On était en septembre . Dans les derniers jours ; quand les choses deviennent tristes sans raison . La plage était si longue et solitaire, avec seulement une demi -douzaine de personnes dessus ! Les enfants cessèrent de jouer à la balle parce que , inexplicablement , le vent , sifflant comme il sifflait , les rendait tristes , eux aussi ; ils s'assirent et humèrent l'automne qui s'installait sur l'interminable rivage . [ ...]
Le sable se dressait en rideaux fluides le long des trottoirs . Le manège , caché sous sa toile , abritait tous les chevaux qui montraient leurs dents , figés à mi-hauteur de leur axe de cuivre , arrêtés en plein galop . Avec le vent pour seule musique , le vent qui se glissait à travers la bâche .
Je restais là . Tous les autres étaient à l'école. Pas moi . Demain je partirais vers l'ouest ; je traverserais les États -Unis en train . Maman et moi étions venus sur la plage une dernière fois , brièvement .
Quelque chose, dans cette solitude , me donnait envie de m' éloigner, seul .
' Maman , j'ai envie de courir là-bas , le long de la plage .
- Bon , mais dépêche-toi de revenir et ne t'approche pas de l'eau . '
Je courus . Le sable tournoyait sous mes pas et le vent me soulevait . Vous savez comment c'est : on court , bras écartés , jusqu'à sentir ces voiles mousseux tissés par le vent entre ses doigts . Comme des ailes .
Maman alla s'asseoir un peu plus loin . Bientôt elle ne fut plus qu'une petite tache brune , et moi , je fus tout seul .
Etre seul est une nouveauté , pour un enfant de douze ans . Il est tellement habitué à ce qu'il y ait des gens alentour . La seule façon pour lui d'être seul , c'est de se retirer dans son esprit . Il y a tant de personnes strictes qui disent aux enfants ce qu'il faut faire et comment il faut le faire , qu'un garçon est obligé de s'enfuir en courant le long d'une plage - ne serait-ce qu'en imagination - pour se retrouver seul dans son monde personnel .
Alors , j'étais donc réellement seul .
Je descendis vers l'eau et la laissai me refroidir jusqu'à la taille . Je n'avais jamais osé , auparavant , à cause de la foule , venir jusqu'à cet endroit , sonder l'onde et crier un nom bien précis . Mais là ...
L'eau est comme un magicien . Elle vous tronçonne . C'est comme si vous étiez coupé en deux , une partie de vous , celle du bas, du sucre , fondant , se dissolvant . De l'eau fraîche et, de temps en temps , un rouleau élégant qui tombe en une cascade de dentelle .
Je criai son nom . Je l'appelai une douzaine de fois .
' Tally ! Tally ! Ohé ! Tally ! ' [...]

-----------------Traduction de Brigitte MARIOT ----- ' LE LAC ' de RAY BRADBURY ---

( Je n'oublie pas remarques , conjugaisons, vocabulaire , phonétique ...peu ou pas de grammaire , ici . I'll be back , for sure . Thank you and see you on Thursday, since Wednesday is kids' day !






Réponse : The lake/Version I de violet91, postée le 29-09-2016 à 21:14:48 (S | E)

Good evening , hello or hi dear all , especially hard workers of course and other friends who told me they could not come and do this topic, and my constant readers , too,

Thank you again for your patience , being so well-mannered and understanding : ' you know how it is when arms out '...uh ! you have kids relying on you at lunchtime and to drive them here or there after school ,your own appointments ...well, a busy life, though you are said to be a ' semi-retired' person ! Ooh !
Me voici enfin devant l'ordinateur après une journée encore fort chargée ...mais je vais faire my best pour avancer

I] REMARQUES GENERALES :
A ] Temps et conjugaisons :
--a )L'extrait comme l'ensemble de la nouvelle consistent en une narration en flash--back , donc au passé révolu ,où sont insérés ici ou là des dialogues qui eux ,peuvent être au présent , au passé composé *( temps du bilan 'aujourd'hui' = au moment où le narrateur est dans son présent ), au futur ou autre temps , suivant le besoin . * Heureusement d'ailleurs que dans la vie courante , on parle au passé composé ...cela évite toute bourde ! ( qui n'a pas entendu en cours ' je sorta' !! ou autre sortie de conjugaison 'rocambolesque' ) Vous savez bien que le verbe 's'asseoir' réserve des surprises !
Et ce verbe ...Lien internet
'Oyez! Oyez! Braves gens !'

Le temps du récit ou narration est le 'simple past , notre passé simple que l'on peut remplacer par notre imparfait . On dira que le passé simple s'utilise pour un acte ou état passé ponctuel ( une série d'actions ou d'états différents qui s'enchaînent ) quand l'imparfait insiste davantage sur la durée, l'arrêt plus appuyé sur image , donc la description .
Mais , on peut varier les plaisirs : il est un peu réducteur de dire que le passé simple sied au factuel et l'imparfait au descriptif . L'imparfait peut simplement apporter une touche de variété .
Faire une fantaisie : nous partîmes à cinq heures du matin et le voyage durant des heures , étions bien contents de retrouver nos pénates .( rien ne m'interdisait de garder le passé simple = nous fûmes ...)

Donc , for a narrative ,ne pas traduire un 'simple past' par un passé composé dans une narration au passé. ( l'auteur fait évoquer à son narrateur un souvenir d'enfance , puis de jeune marié ...et l'histoire au moment où il la rédige est largement derrière lui , que ce soit vaguement ou non autobiographique ) .

--b)Le futur dans le passé devient un conditionnel . L'auteur écrit adulte . Son ' demain ' est déjà bien inscrit dans son passé . Il passe et nous aussi d'ailleurs au ' would be on my way ' donc ' je serais en partance ...'

---c ) Attention aux terminaisons d'impératif 2ème personne sg pour les verbes du premier groupe -er( le 'tu' n'est que sous-entendu ),reste là, sèche-toi, enfile ton chandail, dépêche-toi , laisse-moi regarder , ne t'éloigne pas trop ...( j'invente aussi ) ( attention en passant à ' va voir' et vas-y)

N.B Le niveau de langue est plutôt tenu dans ce texte ; l'enfant de douze ans , chic Harold , s'exprime bien - c'est un futur écrivain et il évolue dans un milieu où l'on soigne le langage comme les manières : un petit relâchement accordé à la maman ( et encore ) avec son assez old-fashioned ( démodé) ' my' pour ' my God '( probably), my Lord , my dear !'... et le garçon pour son ' wait'll' = wait till ( jusqu'à ce que j'aie fini d'observer le phénomène de mes horripilations sur les bras ! , ma chair de poule , quoi !

II ] TYPES DE PHRASES ET STYLE D' ÉCRITURE :
On voit bien ici qu'il s'agit de littérature 'moderne' . Se côtoient des phrases simples , 'classiques ' ( de la verbale à la complexe), des nominales ou elliptiques = sans verbe , une 'phrase' très réduite ( genre réponse courte ) , voire un groupe adverbial .
-' There was a moment of green silence .' Structure impersonnelle descriptive + un sujet réel .
- ' Then the wave gave me back to the sky '...Adverbe - sujet - verbe - compléments cod et attribution.
- ' I ran up the beach' .Proposition indépendante . Sujet- verbe (particule) - complément .
Phrases complexes
- ' I put the sweater and watched ...waves come up and fall down' Sujet -verbe - complément c.o.d + 2 infinitifs reliés à ce complément , donc sujet(waves) des infinitifs.
- ' The kids quit bouncing ....because ...the wind made ...whistling the way it did ' Proposition principale / proposition subordonnée / proposition participiale : ' the way...' ( = as = sub/comparaison. )
- Phrase complexe avec expression de l'hypothétique :
-ex - ' It looks as if you were cut in two ...' ( - comme si vous étiez ( irréel du présent ) ' were '[w]en forme faible , trace de subjonctif ; if I were , she were...qui , suivant le niveau de langue , tend à devenir un 'simple past 'ordinaire - if I was ,she was ...)

Changements de constructions ( cf.' anacoluthe '< Grec ancien , ' qui est sans suite '= rupture de la construction intervenant en cours de phrase, figure de style qui permet de sortir des constructions habituelles ) : dans ce texte , les anacoluthes ont à voir avec ce qui prècède . La surprise est plus intense chez le lecteur et la narration prend un soufle différent .
- ' But not clumsily' - coord.négat.adverbe . : locution adverbiale , en liaison avec l'énoncé précédent .
- ' On purpose ...' ( nominale)
- 'With only the wind ....' ( nominale )
- ' Like wings . ( " )
- ' Sawing you in half ' . ( proposition participiale) Participe présent -cod- complement / manière .

I am afraid I am going to stop here tonight ; this part is difficult and I want to work on it again closely . My mind and eyes must be clear.
Getting sleepy ...so I wish you a very good night with sweet dreams .
( midnight )



Réponse : The lake/Version I de violet91, postée le 30-09-2016 à 14:24:48 (S | E)

Hello dear company and have a nice day even it might be less sunny than these last few days ,
Me revoici donc , en principe libre pour un bon moment .

III ] QUELQUES AMÉRICANISMES indiquant bien la nationalité et langue d'usage de l'auteur . Ray ( for Raymond ) Bradbury est né en Illinois , a vécu majoritairement entre Waukegan, ' sa ville verte ' et Los Angeles , Californie .
J'aurai peut-être ici besoin de l'aide d'habitués , car so used to British English , je vais parler de ce qui m'a vraiment semblé différent et de mon expérience . Merci d'intervenir si besoin est ( Hi dear gerondif , peut-être , toi qui les as sillonnés , les US I mean ! )

1 ) Mama / Mom /( Ma) ...connaissez -vous l'extraordinaire ' Mommy ' du talentueux jeune cinéaste canadien , Xavier Dolan ? Intéressant de comparer les variantes avec l'anglais britannique ...Mother / Mummy / Mum .
Passionnant de découvrir qu'aux US du temps des 'Little Women ' ( 1868 ) ' Les quatre filles du docteur March ' , donc de Louise Alcott ( 1832 - 1888) que ' marmee' ( d'origine irlandaise , dit -on ) signifiait mother et qu'à l'usage , perdant son 'r ' , il serait devenu ' mommy ' .

2 ) Goose-flesh - 'chair d'oie ' devenue chair de poule chez nous - est le mot que j'ai toujours entendu ; bien sûr il s'agit de grains , d'horripilations , du froid ou peur qui fait dresser le poil ! Goose - pimples ( comme un bouton sur la figure ) et goose -bumps sont bien des petites bosses décrites très précisément par l'enfant . Le premier me semble plus britannique , mais c'est ' pimples ' [ ´ pimplz] et ' bumps ' sont simplement plus appropriés , imagés , car bien les mots très précis de cet enfant qui observe , sans considération pour nous , lecteurs , de sa nationalité .

3 ) Cross pour across : à travers ( préposition ) (v.to cross a border : traverser une frontière # to cross or to be cross = contrarier ou être contrarié )

4 ) Sidewalks , side-walks ['sdw ks] ] pour' pavements'[pvmnts] . J'avais d'abord pensé aux accès à la plage ( way to, footpath , access to ) comme nos chemins ( de caillebotis ) dans les dunes du Sud-Ouest Or une telle vague d'entrée , au bord d'un lac , qui soustrait l'enfant un instant au monde extérieur , m'a saisie , moi aussi ..je suis allée voir des photos de l'immense lac Michigan : des plages étrangement similaires avec vague(s) 'once in a while ' or more when it is windy . Enfin le manège m'a éclairée - standing on the sidewalk ! Il ne pouvait alors que s'agir de trottoirs , comme on en a à Arcachon , au Cap Ferret , La Rochelle ou autres ....elles aussi agrémentées de merry -go-rounds ' . What about the Belgian coast , dear mamou ?

5 ) Aways pour away . Une première pour moi , pour vous aussi sans doute . J'avance courageusement , mais ' walking on eggshells ' comme le dit l'idiotisme non éloigné du nôtre !

[ Avant d'entrer dans le détail , je voudrais juste m'arrêter un peu sur la sémantique . Tout dans cet extrait exprime le fait d'étre coupé du monde extérieur , de vouloir fuir la compagnie et de jouir enfin de solitude : a newness for a twelve-year-old child.' Nombre de ' shut off /run off / get off / run away /(take)away/get away/aways /by myself /alone ( 3)/get by himself ... ]


IV ] LEXIQUE , PHONÉTIQUE , MOTS TRANSPARENTS :
1 ) To shut off : (particule forte qui explique mon choix d'arracher - d'autant plus avec l'expérience de grosses vagues qui soulèvent , arrachent , font décoller et vous 'enrobent ' de vert (sonore ) pour un instant , coupé du monde en effet : couper (net) , séparer ( perçu ici peut-être comme , le cordon ombilical coupé - délicatement ,lui ! - , le bébé est séparé de la mère ). Cet enfant a besoin d'émancipation !

2 )The beach [b], (sea)shore []: la plage , le rivage , la grève .

3 ) To yell ,yelling ['jli]: crier , piailler , hurler .

4 ) To swab - swabbed [ swbd]: frotter, frictionner ( 'My ! A wind !), bouchonner ( un cheval)...To wipe aurait mieux convenu pour éponger, tamponner, essuyer . ( Mama is more efficient than cuddly ( cuddling), here )

5 )A furry ['fri] towel [ tl] une serviette ( drap de bain) moëlleuse , duveteuse ( fur [f] , la fourrure )

6 ) Beads [bdz]: des perles ( glass, coral, amber , water .(# pearls ( nacre [nk] jewels)or like Pearl Buck ( 1892.1973)'Trilogie la terre chinoise' Nobel Prize of Literature 1938 / 'The exile' / 'The mother' /'East Wind, West Wind' /'Pavillon of Women' /'God's Men' / 'Come , my beloved' / 'Letter from Peking'...and so on and so forth ...so good memories of reading , actually .

7 ) To collapse [' k'lps] : s'effondrer, s'écrouler ,s'échouer , choir ( nous avons été plusieurs à être surpris de la comparaison . Il doit y avoir quelque chose qui nous échappe...L'auteur a choisi . )

...Encore un peu de détente : Lien internet
< 5 mns (difficile mais bon exercice pour nos non francophones Ce n'est déjà pas forcément simple pour nous )

8 ) Clumsily [ 'klmzili] : maladroitement . ( ici ' not clumsily ' évoquait un mouvement fait sans hasard , sans maladresse, sans défaut ...avec comme un savant calcul au contraire, 'on purpose' ['pps], à dessein...comme une chorégraphie .)Une vague pensante . Imaginez Dames Margot Fonteyn ou Sylvie Guillem ..


-- ------------- ----------------- ----

Honestly now , I think it is wise for me to stop here for tonight ( reaching midnight again )
Let us enjoy ourselves watching that delightful moment of perfection ! . Lien internet
< 5 mns
Have a very good night with sweet dreams .



Réponse : The lake/Version I de violet91, postée le 01-10-2016 à 17:41:14 (S | E)
Hello dear company of hard workers , constant readers , followers and visitors ,
I hope you are all having a lovely week-end despite dull skies here and there .
Good news (sg) today : du vrai temps libre pour clore cette correction .

III ] NEW WORDS ( more or less for some ), PHONETICS and TRANSPARENT WORDS (suite )
9 ) To bounce < bouncing [' bsi] the ball : ( on reconnaît le mot bond, rebond français )faire rebondir , jouer au ballon ( on the beach); Transitif en anglais . You can play beach- volley, the flute , chess or 'the fool ' if you like ...

10 ) Brass [brs ]le cuivre , comme 'a brass band 'un orchestre de cuivres . A pole ['pl] : un poteau ,un axe, un mât , une perche . Brass poles .

11 ) To whistle > whistling ['wsli]: siffler .

12 ) To slip > slipping ['slp] glisser ( on a banana skin, something slippery for instance , mind the fall ! ),se glisser , s'insinuer , se faufiler . Attention à l'oral de produire un ' i ' bien bref ( la production de ' sleep' est une faute fréquente .)

13 ) To spin , span or spun, spun : filer , tournoyer , faire des spirales . ( a spinning wheel : un rouet ( une roue qui file la laine ) ) . Phase' spinning' en 'washing- machine' : essorage .

14 ) To withdraw , withdrew [ 'widr], withdrawn : se retirer , se mettre à l'écart ( quitter l'endroit ) ( # to retire [ rit] : partir à la retraite ( retirement ['ri'tmnt] . To withdraw dans ce contexte pouvait avoir pour synonyme ' to shrink' : rapetisser ( au loin)
A withdrawal [ wi'drl] : un retrait ( de produit) / une retraite , un repli /un état de manque ( Med.).
#to retreat [ri'trt] , to beat a retreat in front of enemy : battre en retraite .

15 ) A speck ( a mark ,a blot , a grain, a point ...) : une petite tache , un( tiny) petit point ...

16 ) Real people n'était pas simple à traduire : de vraies personnes , bien là , physiques , trop présentes pour l'enfant ...et l'on trouve que 'real'['ril]peut avoir pour synonyme ' serious' or 'strict' comme l' a choisi la traductrice . M'est alors revenu le ' Petit Prince ' avec son homme d'affaires qui clamait' je suis un homme sérieux '. Cette histoire d'étoiles - impossible dialogue entre un businessman pragmatique et un petit poète - you all know . ' Mais ce n'est pas un homme , c'est un champignon' .

17 ) I hadn't dared [' dd] to look : ( pour la prononciation du modal de l'audace ) je n'avais osé regarder .

18 ) Sawing [' s ]- to saw [ 's] ( homophone du 'saw' , past de to see) : scier .

19 ) To stumble > stumbling [' stmbl] : qui trébuche , s'écroule (ici) .

MOTS TRANSPARENTS ( ceci toujours pour vous permettre de lire à voix haute et de vous approprier le mot à l'écrit comme à l'oral )
- I replaced [ri'plsd]
- the kids quit [ kwit ], v.i. : to quit , quit , quit > quitting
- galloping (orth)['glpi]
- canvas [knvs ], comme en peinture , une oil on canvas .
- brief [ 'brf]
- veils ['vlz ]
- real [see above : voir ci-dessus)
- stomach [ 'stmk]
- dissolving [di'zvi]
- elegantly ['ligntli]
- flourish [' flri] et comme l'efflorescence pour la beauté du mot français .
- oh [' ] ohé ! plutôt ici, sans charger le texte , puisqu'il l'appelle et qu'en tant qu'enfant , il s'attend à la voir apparaître .

Tally , prénom déjà rencontré chez P.D James ( ' The murder room' ) est sans doute le diminutif de ' Tallulah' .

Woilà friends , je pense avoir fait le tour . Si vous avez une question, n'hésitez pas . Je suis désolée d'avoir été contrainte à une correction pas mal tronçonnnée ( sawn/sawed ). Le mois de septembre,vous le savez aussi , est une sacrée remise en route , et encore plus quand il y a des petites têtes blondes , brunes ou rousses autour !
De grands bravos renouvelés aux très courageuses traductrices et merci à ceux/ celles qui comme elles , m'ont dit avoir savouré la beauté de ce texte . Vraiment , chez RAY BRADBURY , il y en a pour tous les goûts et quel style ! Bye for now . See you .

........ ... ......... ...One of the numerous lighthouses by Edward HOPPER ( 1882-1967 ) ..



Réponse : The lake/Version I de eos17, postée le 03-10-2016 à 09:18:29 (S | E)

Hello dear violet, je te remercie pour cet extrait qui me fait découvrir un autre Ray Bradbury, auteur de romans fantastiques, pour ta traduction, les explications toujours aussi détaillées sans oublier les illustrations ressenties comme des "bons points" !
Je te souhaite une bonne journée ensoleillée.




Réponse : The lake/Version I de pivoine91, postée le 04-10-2016 à 20:12:16 (S | E)
Dear Violet,
Après bien des vicissitudes...voici ma version ...

Le lac
La vague me coupa du monde, des oiseaux dans le ciel, des enfants sur la plage, de ma mère sur le rivage. Il y eut un grand moment de silence. Puis la vague me ramena vers le ciel, le sable, les enfants, les cris. Je sortis du lac et le monde m'attendait ayant à peine bougé jusqu'à mon retour. Je courus sur la plage. Maman m'essuya avec une serviette toute douce. "Reste ici et sèche toi" dit-elle. Je restai là regardant le soleil emporter les perles d'eau sur mes bras. Je les remplaçais par de la chair de poule.
"Oh! là, là, il y a du vent" dit Maman.
"Enfile ton chandail".
"Attends, je regarde les effets de la chair de poule" dis-je.
"Harold" dit Maman.
J'enfilai mon chandail et regardai le mouvement des vagues sur la plage. Mais pas maladroitement. Volontairement avec une sorte d'élégance naturelle. Même un homme ivre ne pourrait s'étaler comme ces vagues avec une telle élégance.
C'était le mois de Septembre. Dans les derniers jours quand les choses deviennent tristes sans raison. La plage semblait si vaste avec seulement six personnes la parcourant. Les jeunes cessant de faire rebondir leur ballon parce que le vent les rendait ô combien tristes aussi le vent sifflant et les jeunes s'asseyaient et sentaient l'automne venir le long du rivage sans fin...(...).
Le sable explosait dans les rideaux sur les trottoirs et le manège fut caché par les toiles, tous les chevaux gelés au milieu de l'air, sur leurs poteaux en cuivre, découvrant leurs dents, galopant; Avec seulement la musique du vent comme musique s 'échappant de la toile.
Je restai là. Les autres étaient à l'école. Moi non. Demain, je prendrai la route de l'Ouest pour me rendre aux Etats-Unis en train. Maman et moi sommes allés à la plage pendant un court moment. J'éprouvai un moment de solitude qui me fit me retirer seul. "Maman, je veux courir au loin sur la plage" dis je."D'accord, mais reviens vite et ne t'approche pas de l'eau".
Je courus. Le sable tournoyait sous moi et le vent me soulevait. Vous savez comment c'est que de courir les bras tendus comme si vous aviez des voiles au bout des doigts du fait du vent. Comme des ailes.
Maman s'éloigna s'assit, bientôt elle ne fut plus qu'une petite tache et je me retrouvai seul. Etre seul est une nouveauté (découverte) pour un jeune de douze ans. Il est tellement habitué aux gens Le seul endroit où il peut être libre c'est dans sa tête. Il y a tellement de vraies personnes autour de lu disant aux enfants quand et comment faire , qu'un garçon doit courir loin sur la plage même si c'est seulement dans sa tête pour juger par lui-même dans son propre monde.
Mais maintenant j'étais vraiment seul. Je descendis dans l'eau et la laissa monter jusqu'à mon estomac et appeler un certain nom. Mais maintenant l'eau est comme un magicien. Vous êtes a moitié. Cela donne l'impression d'être coupé en deux, une partie de vous la partie la plus basse devient du sucre se mélangeant et se dissolvant au loin. De l'eau fraîche dans une vague avec une belle élégance formant un feston de dentelle..
Je criai son nom une douzaine de fois. Je l'appelai "Tally, Tally, Oh ! Tally"...(...)

Many thanks, Violet, for this new excerpt very interesting !



Réponse : The lake/Version I de violet91, postée le 04-10-2016 à 20:32:16 (S | E)
Hello dear Peony ,
Thank you very much for your translation . I shall be glad to read it within a moment . I know why you are not always available on time and not the type of person who would have a look at my correction before posting . I also had computing problems and other tasks to finish first this month .
Never too late , after all ...See you .



Réponse : The lake/Version I de tereda, postée le 05-10-2016 à 19:39:04 (S | E)
Hello Dear Violet, Hello all of you, who liked translation a lot !
Can you help me please,

I have a question for everyone, because It's difficult for me to understand what is : "un silence vert, ou une élégance verte". For my part, I've never read before, a sentence with these words in this context. But I am ready to understand more, if you help me !

I have some difficulties to subscribe to the translation proposed by Brigitte MARIOT.
I have noticed that everyone here has proposed some thing metaphorically : Ce fut un instant de silence absolu. ce fut un pur moment de silence . Il y eut un moment de silence minéral. Il y eut un grand moment de silence. C’était un moment de silence tendre. Ce fut un moment de silence inédit. Il y eut un moment de silence vert .
régulièrement, avec un rythme d'une naturelle élégance. avec une sorte de grâce innée (naturelle). Délibérément, avec une sorte d'élégance naturelle. mais sans maladresse et plutôt avec élégance. mais avec une sorte d’élégance délibérément naïve. Intentionnellement, avec une élégance pleine de fraicheur. Délibérément , avec une sorte de verte élégance.


Just to understand, just to improve my english, please, what do you think about.
Thank you




Réponse : The lake/Version I de swan85, postée le 05-10-2016 à 20:16:08 (S | E)

C'est avec la "Protéa" fleur d'Afrique du Sud, que je te remercie pour ce beau texte et toutes les informations utiles à sa compréhension.
A bientôt.



Réponse : The lake/Version I de mamou3, postée le 06-10-2016 à 07:33:55 (S | E)
Thank you very much Violet pour ce choix de texte poétique, pour tes explications toujours aussi fouillées que précises et ta connaissance approfondie de la littérature British que tu partages avec nous. Encore un grand merci dear Violet !
PS : j'ai choisi un silence minéral pour traduire "the green silence " en référence au texte de Jules Verne" voyage au centre de la terre" et de la chronique d'Alain Degoumois " Invitation au Voyage : le règne minéral"



Réponse : The lake/Version I de violet91, postée le 06-10-2016 à 12:15:18 (S | E)

Hello dear friends and thank you for appreciating , your sweet comments and pretty pictures as usual
Hello dear tereda and thank you for being so sponstaneous as well as curious . Interesting question , difficult answer for I have always admired Bradbury 's polyvalent gifts for writing .
. A writer 's choice or rather the choice of a writer . How shall I say ? Raising a question about the meaning of ' green silence ' is rather a question of taste and sensitivity to poetry , if I may say so , without offending anyone . From one person to another , images can touch more or less . I recognized that greenness ...and understood silence opposing it to the sounds outside . I did not think of another meaning of 'green ' .
Why not take that ' moment of green silence ' plainly as it is written ? J'y vois un vert total.

1 ) Yet , what ' green silence ' is and must be ( interr. indirecte : pas d'inversion ) . I myself was puzzled with the very same pair ' green silence ' ( see above for that so -called silence ) ...but decided in the end , I would stick to it , leaving it as it was , for Ray Bradbury often brings poetic imagery ( here, apparently unrelated terms , if we wished to remain realistic ) in the middle of his writing . You must be right when finding the association unique . Moreover , I chose this excerpt because I love the ocean and big waves ( as much as you do , I think ) and this entire passage made me think of paintings , and especially ' The seagulls ' by Nicolas de Staël where grey is predominant , mind you . I think the colours , the cold , the music of the wind , all the signs of a dying summer , the whole description ...make such a picturesque passage . And that is why I kept it like that , with this emphasis on the colour .
Besides, the colour green is present twice at least ( more in the short story ) , here , and what counted most for the child ' cut off from the outside world , must have been that colour with its prominence . The sensation of being swallowed into a green element . And you would not deny the elegance of green waves dying away on the seashore , would you ? Dans un drapé de dentelle ...

2 ) merci mamou de ta réponse et bravo pour tes références intéressantes . ' Minéral ' me faisait penser au sens qu'il peut avoir ' froid , métallique ' ( le bleu minéral ) ..l'auteur est visiblement un inconditionnel de l'élément -eau . Il est passé du bleu au vert , pour accentuer la fin de la belle saison et l'angoisse qu'elle peut porter . Et je ne connais toujours pas le lac Michigan et ses nuances . J'avais été accrochée par ton choix . Merci d'y ajouter ici ton explication . Cela rejoint alors la notion d'élément - un 'milieu du monde' à cet instant-là - , de 'règne minéral ' en effet .

3 ) Green quand il se réfère à l'inédit , au 'vert ' d'un début d'expérience , me semble impossible ici , puisque l'enfant vient là , tous les étés , qu'il ne peut ignorer l'expérience du rouleau qui vous dérobe au reste du monde et qu'adulte , celui qui écrit , Bradbury ne comptera pas ses vacances en bord de mer .
[ Il y eut un jour un sujet à discussion d'un membre à propos de 'blue tiles ' - des tuiles bleues - quand j'avais posté ' Le soleil de petite Margot ' version III , from the superb short story 'All summer in a day ' de Bradbury ,déjà .]

J'ai répondu du mieux que j´ai pu , but I am afraid there comes a point when I can't do anymore . See you



Réponse : The lake/Version I de tereda, postée le 07-10-2016 à 10:52:23 (S | E)
MERCI Violet, dans cette phrase, tu rajoutes quelque chose qui m'aide à comprendre,
I think the colours , the cold , the music of the wind , all the signs of a dying summer ...make such a picturesque passage. j'aime l'idée de silence minéral ( merci Mamou) car il y a quelque chose de statique, qui ne bouge plus. C'est l'idée que j'avais en traduisant un pur silence, comme quelque chose qui s'arrête, qui se termine. Plus rien ne bouge.
Harold sent qu'il vit quelque chose de rare. La vague m'éloigna du monde, des oiseaux dans le ciel, des enfants sur la plage, de ma mère sur le rivage. ce fut un pur moment de silence ! un pur moment pour lui.
Mais, en poursuivant mes recherches,
voici ce que j'ai trouvé sur un forum :
Okay, here's a question I've not found a satisfactory answer to but wonder about often. The waters of Lake Michigan (and, by extension, of Lake Huron) are often a fantastic, almost luminescent greenish blue (celadon?) I've not seen this color on any other of the Great Lakes.
What causes this greenish-blue lake color?


Et puis encore :
The brilliant streaks of blue and green that color the Great Lakes in this image are a contradiction. The blue in Lake Michigan and Lake Huron is sediment brought to the surface when strong winds churned the lakes. The green in Lake Erie and in Lake Huron’s Saginaw Bay is algae, which builds on the surface when winds are calm.
Sediment most often colors the Great Lakes in the spring and fall when transitioning weather patterns bring storms and strong winds. The winds stir the water, pulling quartz sand and silt from the lake bottom to the surface, says Richard Stumpf, an oceanographer with the National Oceanic and Atmospheric Administration. The white sand looks milky blue when viewed through the water from space. It is a good tracer, says Stumpf, illustrating how circulation in the lake moves material from the banks to the center.

Lien internet

Some of the pale blue in Lake Erie may be sediment, but the green is an extremely large algal bloom. The algae may have initially spread across the western side of the lake because of windy weather, but calm weather and warm temperatures after the storm allowed green scum to build on the surface, says Colleen Mouw, a researcher at the University of Wisconsin-Madison. The bloom now covers much of the western half of the lake. “This is considered the worst bloom in decades,” says Stumpf. The green in Saginaw Bay is probably an algal bloom as well.
maybe, the answer is here, simply !
thanks to you ,

-------------------
Modifié par lucile83 le 12-10-2016 07:41
Citations en italique.




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