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Thème CAPES 2005
Message de valoudak posté le 07-05-2009 à 23:08:27 (S | E | F)
Bonsoir, je me suis entraînée à faire le thème paru au CAPES de 2005. Est-ce que quelqu'un pourrait me corriger ou partager son thème avec moi? Merci beaucoup
le texte du thème
C'est dans le courant de l'été suivant que nous vîmes, ma soeur et moi, notre gran-mère pleurer ... Pour la première fois de notre vie.
Elle était à nos yeux une sorte de divinité juste et bienveillante, toujours égale à elle-même et d'une sérénité parfaite. Son histoire personnelle, devenue depuis longtemps un mythe, la plaçait au dessus des chagrins des simples mortels. Non, nous ne vîmes aucune larme. Juste une douloureuse crispation de ses lèvres, de menus trésaillements qui parcoururent ses joues, des battements rapides de ses cils ...
Nous étions assis sur le tapis jonché de bouts de papiers froissés et nous nous adonnions à un jeu passionnant: en retirant des petits cailloux enveloppés dans des "papillotes" blanches, nous les comparions - tantôt un éclat de quartz, tantôt un galet lisse et agréable au toucher. Sur la papier étaient marqués des noms que nous avions pris, dans notre ignorance, pour d'énigmatiques appellations minéralogiques: Fécamp, La Rochelle, Bayonne ... Dans l'une des papillotes, nous découvrîmes même un fragment ferreux et rêche portant des traces de rouille. Nous crûmes lire le nom de cet étrange métal: "Verdun" ... Plusieurs pièces de cette collection furent ainsi dépouillées. Quand notre grand-mère entra, le jeu avait pris un cours plus mouvementé depuis un moment. Nous nous disputions les pierres les plus belles, nous éprouvions leur dureté en les frappant les unes contre les autres, en les brisant parfois. Celles qui nous paraissaient laides - comme le "Verdun", par exemple- furent jetées par la fenêtre, dans un parterre de dahlias. Plusieurs papillotes s'étaient trouvées déchirées ...
La grand-mère s'immobilisa au dessus de ce champs de bataille parsemé de cloques blanches. Nous levâmes les yeux. C'est alors que son regard gris sembla s'imprégner de larmes - juste pour nous rendre son éclat insupportable.
Non, elle n'était pas une déesse impassible, notre grand-mère. Elle aussi pouvait donc être en proie à un malaise, à une détresse subite. Elle, que nous croyions avancer si posément dans la paisible enfilade des jours, glissait parfois, elle aussi, au bord des larmes!
Je mets ma proposition en réponse n°1
Message de valoudak posté le 07-05-2009 à 23:08:27 (S | E | F)
Bonsoir, je me suis entraînée à faire le thème paru au CAPES de 2005. Est-ce que quelqu'un pourrait me corriger ou partager son thème avec moi? Merci beaucoup
le texte du thème
C'est dans le courant de l'été suivant que nous vîmes, ma soeur et moi, notre gran-mère pleurer ... Pour la première fois de notre vie.
Elle était à nos yeux une sorte de divinité juste et bienveillante, toujours égale à elle-même et d'une sérénité parfaite. Son histoire personnelle, devenue depuis longtemps un mythe, la plaçait au dessus des chagrins des simples mortels. Non, nous ne vîmes aucune larme. Juste une douloureuse crispation de ses lèvres, de menus trésaillements qui parcoururent ses joues, des battements rapides de ses cils ...
Nous étions assis sur le tapis jonché de bouts de papiers froissés et nous nous adonnions à un jeu passionnant: en retirant des petits cailloux enveloppés dans des "papillotes" blanches, nous les comparions - tantôt un éclat de quartz, tantôt un galet lisse et agréable au toucher. Sur la papier étaient marqués des noms que nous avions pris, dans notre ignorance, pour d'énigmatiques appellations minéralogiques: Fécamp, La Rochelle, Bayonne ... Dans l'une des papillotes, nous découvrîmes même un fragment ferreux et rêche portant des traces de rouille. Nous crûmes lire le nom de cet étrange métal: "Verdun" ... Plusieurs pièces de cette collection furent ainsi dépouillées. Quand notre grand-mère entra, le jeu avait pris un cours plus mouvementé depuis un moment. Nous nous disputions les pierres les plus belles, nous éprouvions leur dureté en les frappant les unes contre les autres, en les brisant parfois. Celles qui nous paraissaient laides - comme le "Verdun", par exemple- furent jetées par la fenêtre, dans un parterre de dahlias. Plusieurs papillotes s'étaient trouvées déchirées ...
La grand-mère s'immobilisa au dessus de ce champs de bataille parsemé de cloques blanches. Nous levâmes les yeux. C'est alors que son regard gris sembla s'imprégner de larmes - juste pour nous rendre son éclat insupportable.
Non, elle n'était pas une déesse impassible, notre grand-mère. Elle aussi pouvait donc être en proie à un malaise, à une détresse subite. Elle, que nous croyions avancer si posément dans la paisible enfilade des jours, glissait parfois, elle aussi, au bord des larmes!
Je mets ma proposition en réponse n°1
Réponse: Thème CAPES 2005 de valoudak, postée le 07-05-2009 à 23:25:49 (S | E)
It was during the course of the following summer that my sister and me had seen my grandmother crying fot the first time in our life. In our eyes, she was a kind of fair and kindly deity, always true to form and perfectly serene. (Je me demandais si on aurait pu dire aussi "she was regarded by us as a kind of fair ...). Her personal story, which had been turning into a myth for a long time ranked her sorrow over those of simple mortals. No, we didn't see any tear. We only saw her lips contorted with pain, her cheeks run through by small w
inces and her eyelashes fluttering quickly. We were sitting on a carpet strewn with pieces of crumple paper and we were going in for an exciting game: by removing small stones wrapped in white parcels of paper, we were comparing ones with the others. Sometimes there were chips of quartz, sometimes a smooth pebble nice to the touch. On the paper were written some names that we had il-advisedly mistaken for mysterious mineralogical appellations: Fécamp, La Rochelle, Bayonne. In one of the paper parcels, we also discovered a rough and iron fragment havingtraces of rust. It seemed to us that the name written on that strange metal was "Verdun"...Various elements of that collection were damaged in that way. When our grandmother entered, the game had been getting more lively for quite some time. We were fighting over the most beautiful stones, testing their firmness by striking some against the others, breaking them sometimes. Those which seemed to us to be ugly, like the one on which was written "Verdun", for instance, were thrown over the window, on the floor among the dahlias. Various parcels of paper had turned out to be torn. Our grandmother stood still over that battlefield filled with white blisters. We raised the eyes. At that time her grey eyes seemed to impregnate with tears - sufficiently for us to see the unbearable sparkle in them. No, our grandmother wasn't an impassive goddess. As a result, she could be in the grip of a weakness or a sudden distress too. She, who seemed to us to get on in years so coolly in the peaceful series of days, sometimes fell on the verge of tears as well.